Vingt-trois civils ont été tués, samedi 3 août, dans la ville assiégée d’El-Fasher, capitale du Nord-Darfour, au Soudan, après un bombardement d’artillerie mené par les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), a indiqué la Coordination des comités de résistance d’El-Fasher, un groupe local pro-démocratie. Cette attaque a également fait 60 blessés. Elle intervient deux jours après qu’un organisme soutenu par l’ONU a affirmé que la guerre avait plongé le camp de Zamzam, près d’El-Fasher, dans la famine.
La guerre entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les FSR, dirigées par son ancien adjoint, Mohammed Hamdan Daglo, a éclaté en avril 2023. Elle a fait des dizaines de milliers de morts et provoqué une crise humanitaire majeure, avec le déplacement de plus de 10 millions de personnes, selon l’ONU.
Depuis début mai, de violents combats se déroulent à El-Fasher, seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, qui l’assiègent. Les bombardements des paramilitaires sur cette ville ont déjà causé la mort de 65 personnes, principalement des femmes et des enfants, entre le 27 et le 29 juillet.
