Cet été, une vingtaine de délégations arabes participent aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Plus de quatre cents athlètes, engagés dans la plus grande et universelle des compétitions sportives. Des femmes et des hommes qui viennent porter fièrement les couleurs des nations africaines, maghrébines, « machrekines » et des peuples bercés par le golfe Arabique.
Reflétant la riche diversité des populations arabes, ils et elles partagent, pour quelques semaines, ce moment d’histoire qui voit le monde réuni à Paris, communient dans cette ferveur inégalable avec les athlètes et passionnés de tous les continents.
Face à leur joie, face à leurs performances étourdissantes, face à l’enthousiasme qui croît épreuve après épreuve à Alexandrie (Egypte), à Rabat (Maroc), à Tipaza (Algérie), à Djedda (Arabie saoudite), une question revient, comme tous les quatre ans, dans l’esprit des passionnés du monde entier, des observateurs avertis comme des premiers concernés : à quand les premiers Jeux olympiques d’été organisés dans le monde arabe ?
129 médailles
Des six continents, seuls l’Afrique et les pays arabes ont jusqu’à aujourd’hui été privés des Jeux. Pourtant, ces prochaines années, les événements sportifs majeurs se succéderont bien dans la région :
– En 2025, avec les Jeux olympiques de l’e-sport en Arabie saoudite ;
– en 2026, avec la tenue des Jeux olympiques de la jeunesse à Dakar ;
– en 2029, avec les Jeux asiatiques d’hiver en Arabie saoudite ;
– en 2030, avec la célébration du centenaire de la Coupe du monde de football dans les plus beaux stades du royaume marocain (aux côtés du Portugal et de l’Espagne)…
Autant de rendez-vous sportifs planétaires qui illustrent la capacité de ces nations à se tourner vers leur destin olympique.
Pourtant, depuis leur première participation aux Jeux olympiques de Stockholm, en 1912, depuis la première médaille arabe remportée par l’Egypte aux Jeux d’Amsterdam de 1928 grâce à l’haltérophile El Sayed Nosseir, les délégations arabes ont remporté pas moins de 129 médailles olympiques.
Pourtant, à voir la liesse populaire lors de la récente victoire des Lions de l’Atlas face aux Etats-Unis [le 2 août], à découvrir la une d’El Watan sur l’exploit historique de la championne olympique aux barres asymétriques, Kaylia Nemour, à ressentir la ferveur qui s’est emparée de la Tunisie à l’occasion du parcours extraordinaire du sabreur Farès Ferjani, vice-champion olympique, on ne peut imaginer qu’avec envie la perspective de jeux arabes dans un avenir proche.
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