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Au Burkina Faso, un bureau de Médecins sans frontières visé par des tirs lors d’une attaque de la ville de Djibo

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Le bureau de Médecins sans frontières (MSF) à Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a été visé par des tirs, mercredi 17 juillet, lors d’une « attaque » de cette ville encerclée depuis près de deux ans par des groupes djihadistes, a annoncé l’ONG jeudi.

« Le bureau de MSF a été la cible de tirs répétitifs […] pendant une attaque de la ville de Djibo qui s’est déroulée dès l’aube », explique l’organisation dans un communiqué transmis à l’AFP. « Le bâtiment porte des impacts de balles visibles, des structures médicales du ministère de la santé soutenus par MSF et un site de distribution d’eau ont été vandalisés », poursuit l’ONG, qui précise que ses équipes et les patients sont « sains et saufs ». MSF, qui appelle au « respect de l’espace humanitaire » et « condamne cette violence », ne donne pas plus de détails sur cette attaque.

Djibo, proche de la zone dite « des trois frontières » entre le Niger, le Burkina et le Mali, où sévissent les groupes djihadistes, est assiégée par ces derniers depuis près de deux ans. Elle est ravitaillée par des convois de camions sous escorte qui sont parfois attaqués. MSF rappelle que « les populations locales et déplacées sont les principales victimes de l’insécurité et des violences ».

Le Burkina Faso est gouverné par un régime militaire dirigé par le capitaine Ibrahim Traoré, arrivé au pouvoir en septembre 2022 par un coup d’Etat et qui avait promis de rétablir la sécurité dans ce pays ciblé depuis près de dix ans par les djihadistes. Les autorités ne communiquent plus depuis des mois sur les attaques djihadistes mais affirment régulièrement obtenir des victoires, bien qu’une partie du territoire reste hors de contrôle de l’armée.

Le pays s’est rapproché de ses deux voisins, le Mali et le Niger, eux aussi ciblés par des attaques et gouvernés par des régimes militaires arrivés au pouvoir par des putschs. Ensemble, ils ont formé une confédération, baptisée l’Alliance des Etats du Sahel (AES), et ont tourné le dos à la France pour se rapprocher de nouveaux partenaires comme la Russie.

Le Monde avec AFP

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