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Au Mozambique, les réseaux sociaux coupés en pleine contestation électorale

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L’accès aux réseaux sociaux et à la messagerie WhatsApp était interrompu, jeudi 31 octobre, au Mozambique, alors que l’opposition appelle à de nouvelles manifestations dans la journée contre les résultats des élections, a constaté l’Agence France-Presse (AFP) dès le début de la matinée. « Nous pouvons confirmer que des restrictions sur les réseaux sociaux ont été imposées au Mozambique », a ensuite annoncé à l’AFP NetBlocks, organisation sise à Londres.

Vendredi dernier, le pays avait déjà connu une panne générale d’Internet chez les différents opérateurs mobiles, qui avait duré plusieurs heures, au lendemain de l’annonce des résultats officiels du scrutin du 9 octobre. Ces résultats ont immédiatement déclenché des manifestations qui se sont soldées par des morts dans plusieurs villes, l’opposition dénonçant un scrutin « volé ».

Le chef de l’opposition, Venancio Mondlane, 50 ans, adossé au petit parti Podemos, a appelé à une grève nationale de jeudi jusqu’au jeudi 7 novembre. Sans qu’on sache si son appel à « paralyser » le pays sera suivi, la capitale Maputo ressemblait à une ville fantôme jeudi matin.

Mises en garde contre les actes de « sabotage »

La police a multiplié les envois de SMS mercredi soir et jeudi matin, y compris à une correspondante de l’AFP, pour demander aux habitants de ne pas participer à des actes de « sabotage ». Le procureur général a également publié un communiqué avertissant que si le droit de manifester est un « droit fondamental », « toute personne qui (…) cause des dommages matériels ou personnels sera punie ».

La commission électorale a déclaré la semaine dernière Daniel Chapo, 47 ans, du parti Frelimo au pouvoir depuis quarante-neuf ans, vainqueur de l’élection avec près de 71 % des suffrages. Venancio Mondlane, ancien animateur de radio qui a quitté il y a seulement quelques mois la Renamo, parti d’opposition historique, est arrivé en deuxième position avec 20 % des voix, toujours selon les résultats officiels.

L’opposition a déposé dimanche un recours devant le Conseil constitutionnel, plus haute cour du pays, pour exiger un nouveau comptage des voix. Mercredi, cette cour a demandé à la commission électorale de lui transmettre tous les résultats des bureaux de vote de six des onze provinces, ainsi que ceux de la capitale.

Le Monde avec AFP

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