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Au Niger, la compagnie pétrolière chinoise CNPC « suspend » des travaux pour des raisons de « sécurité »

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La China National Petroleum Corporation (CNPC), compagnie pétrolière publique chinoise, a annoncé avoir « suspendu tous les projets de construction » sur le site pétrolier d’Agadem, dans l’est du Niger, après des attaques « terroristes », a-t-on appris mercredi 24 juillet auprès de la société.

« Tous les projets de construction sur le site d’Agadem ont été suspendus et les employés du site ont été mis en congé jusqu’à ce que la situation de sécurité s’améliore », fait savoir la CNPC dans une note datée de dimanche, consultée par l’Agence France-Presse (AFP).

Selon la CNPC, le 12 juin « des groupes terroristes » ont mené « un certain nombre d’attaques ciblées sur les projets du pétrole ». Depuis, « la situation en matière de sécurité s’est détériorée » sur le site.

Mercredi midi, les autorités du Niger n’avaient pas encore réagi à cette décision de la CNPC, premier partenaire de ce pays depuis le début de l’exploitation du pétrole dans l’Agadem, en 2011.

La société chinoise assure toutefois qu’elle versera à ses employés, dont le nombre n’est pas précisé, « un salaire correspondant à la norme de congé », jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore. Agadem se trouve à plus de 1 700 kilomètres de Niamey, dans l’est désertique de la région de Diffa.

Tensions avec le Bénin

Selon l’armée nigérienne et une source locale, six soldats chargés de surveiller un important oléoduc acheminant le pétrole d’Agadem vers le Bénin avaient été tués le 12 juin dans une attaque de « bandits armés », dans la région de Dosso (Sud), proche du Bénin.

En outre, un mouvement rebelle réclamant le retour au pouvoir du président élu Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet 2023 par un régime militaire toujours en place, avait revendiqué à la mi-juin une attaque contre l’oléoduc. Cet événement qui n’a pas fait de victimes est survenu dans la nuit du 16 au 17 juin dans le département de Tasker, situé dans la région de Zinder (Sud).

Le pipeline de près de 2 000 kilomètres, géré par Wapco, filiale de la CNPC, est par ailleurs au cœur d’une brouille diplomatique entre le Niger et le Bénin, dont les relations sont particulièrement tendues depuis le coup d’Etat. Le Niger refuse toujours de rouvrir sa frontière « pour des raisons de sécurité » et a coupé les vannes de l’oléoduc. Ce pétrole est essentiel pour les économies des deux pays. Officiellement, les réserves prouvées du Niger tournent autour de 2 milliards de barils.

Le Monde avec AFP

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