L’épidémie du virus de Marburg est terminée au Rwanda, où aucun nouveau cas de contamination n’a été signalé depuis près de deux semaines, ni aucun décès depuis un mois, a déclaré jeudi 14 novembre le ministre de la santé rwandais. « L’épidémie de Marburg au Rwanda est terminée », a annoncé Sabin Nsanzimana, qui s’est exprimé lors d’un briefing en ligne du centre africain de contrôle et de prévention des maladies.
L’agence sanitaire de l’Union africaine avait déjà récemment annoncé que le Rwanda était en bonne voie pour sortir de l’épidémie – déclarée fin septembre – du virus qui figure parmi les plus mortels au monde.
« Je suis très heureux d’annoncer aujourd’hui qu’il s’est écoulé presque deux semaines sans signalement d’un nouveau cas et un mois sans décès lié à la maladie de Marburg », s’est félicité le ministre. Par ailleurs, « tous les patients traités pour le virus sont sortis des hôpitaux », a-t-il poursuivi.
Au total, Marburg a fait quinze morts dans le petit pays de la région des Grands Lacs, avec un taux de mortalité de 22,7 %, a précisé M. Nsanzimana. Soixante-six cas ont été enregistrés, et 51 personnes contaminées ont survécu à la maladie.
Les autorités restent toutefois « vigilantes »
Le ministre de la santé rwandais a toutefois souligné que les autorités du pays restent encore « vigilantes » et surveillent de façon accrue les chauves-souris frugivores. Ces animaux peuvent transmettre à l’homme le virus qui fait partie de la famille des filovirus, comme Ebola. La transmission interhumaine se fait ensuite par contact sanguin ou par d’autres fluides corporels.
Il n’existe actuellement aucun vaccin, ni traitement antiviral officiellement approuvé. Une campagne de vaccination avec un vaccin expérimental avait été lancée au Rwanda le mois dernier.
Avec un taux de mortalité qui peut être bien supérieur à celui constaté au Rwanda jusqu’à atteindre 88 %, la fièvre hémorragique hautement infectieuse de Marburg s’accompagne d’hémorragies et de défaillances d’organes.