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l’armée française rétrocède officiellement une première base à l’armée tchadienne

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La base militaire française de Faya Largeau, au Tchad, a été « rétrocédée » à l’armée tchadienne jeudi 26 décembre, moins d’un mois après l’annonce surprise de la suspension de l’accord militaire entre Paris et N’Djamena, le 28 novembre, a annoncé l’état-major tchadien dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP). « La rétrocession est conforme au calendrier établi avec le partenaire tchadien et suit le déroulé normal du plan », a réagi l’état-major français des armées.

Des soldats français, sans qu’on connaisse l’effectif précis, ont quitté Faya Largeau par la route pour rejoindre N’Djamena, la capitale, située à un peu moins de 780 kilomètres au sud-ouest, selon une source locale à Faya Largeau contactée par l’AFP. Des élections législatives, provinciales et locales se tiennent dimanche au Tchad.

Les véhicules militaires provenant des bases françaises de Faya Largeau, Abéché et N’Djamena doivent être « rapatriés en France via le port de Douala [au Cameroun], avec une échéance attendue d’ici janvier » et « le trajet maritime prendra environ trois semaines », selon un responsable de l’armée française cité dans une publication du ministère des armées tchadien.

Lire le décryptage | Article réservé à nos abonnés En Afrique, la retraite contrainte de l’armée française se poursuit

Près de 1 000 membres de l’armée française établis au Tchad

Vendredi 20 décembre, une première unité de 120 soldats français avait quitté N’Djamena à destination de la France, dix jours après le départ d’avions de chasse.

Des troupes et des avions de combat français ont été stationnés au Tchad quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance du pays, en 1960, pour la formation et l’entraînement des militaires tchadiens. « L’état-major des armées tiendra informée l’opinion sur les futurs désengagements de la base d’Abéché et N’Djamena », a précisé le communiqué tchadien.

L’armée française comptait près de 1 000 membres sur trois emprises au Tchad, dont une majorité sur le camp Kossei, à N’Djamena, avant le début de son retrait. La France avait prévu de réduire ces effectifs dans le cadre d’une reconfiguration de sa présence militaire sur le continent africain.

Maillon-clé de sa présence militaire en Afrique, le Tchad, pays désertique, a constitué le dernier point d’ancrage de Paris au Sahel, et la décision de N’Djamena de dénoncer, à la fin de novembre, l’accord de défense avec son vieil allié a pris Paris de court.

Le Monde avec AFP

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