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le Conseil de sécurité de l’ONU lève l’embargo sur les armes

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Dans une résolution adoptée à l’unanimité, mardi 30 juillet, le Conseil de sécurité de l’ONU a levé l’embargo territorial sur les armes mis en place en 2013 après le début de la guerre civile en Centrafrique. Dans le même temps, il a décidé d’interdire jusqu’au 31 juillet 2025 les ventes d’armes à destination des « groupes armés » opérant dans le pays. Une interdiction de fait déjà en place : en juillet 2023, le Conseil avait en effet prolongé d’un an le cadre général de l’embargo sur les armes, mais en excluant celles destinées aux forces gouvernementales.

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C’est une « victoire diplomatique » pour Bangui qui, soutenu par la Russie et la Chine, dénonçait l’embargo comme un « affront » et une sanction « injuste », même si les forces gouvernementales en étaient exclues depuis un an. En renversant le mécanisme, la nouvelle résolution répond aux revendications centrafricaines.

« Il aura fallu des mois, des années, pour mettre un terme à une sanction qui, comme je l’ai toujours dit ici, en 2013 pouvait sembler juste mais qui aujourd’hui est devenue injuste », a commenté la ministre des affaires étrangères centrafricaine, Sylvie Baïpo-Temon, à l’issue du vote. « Cette victoire diplomatique constitue une première étape qui redonne dignité à la République centrafricaine et à son peuple en faisant de la diplomatie centrafricaine un modèle de persévérance et de détermination dans la quête d’un monde plus juste », a-t-elle ajouté, saluant un « tournant historique ».

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L’ambassadeur russe, Vassili Nebenzia, a estimé qu’il serait également « peut-être opportun de lever l’embargo sur les armes contre les groupes armés illégaux ». « Cet élément du régime de sanctions a depuis longtemps perdu sa pertinence », a-t-il jugé, notant que cela n’empêchait pas les « criminels » de s’approvisionner.

La Centrafrique, pays parmi les plus pauvres du continent africain, est en proie à des guérillas multiformes menées par des rebelles ou des groupes armés. L’armée est soutenue par des mercenaires du groupe russe Wagner ou de son successeur, l’Africa Corps.

Le Monde avec AFP

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