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le leader de l’opposition et des dizaines de personnes interpellés

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Déjà visés après l’élection présidentielle en août 2023, des opposants au pouvoir zimbabwéen ont été interpellés, le week-end du 15 et 16 juin, lors d’une réunion privée. Le leader de l’opposition, Jameson Timba, et plus de 70 jeunes ont été arrêtés pour trouble à l’ordre public suite à ce regroupement.

Selon les déclarations, sur X, d’Agency Gumbo, avocat du chef de l’opposition, « ils ont été inculpés de trouble à l’ordre public et de participation à un rassemblement illégal et ils comparaîtront demain [mardi 18 juin] devant le tribunal. La police prétend qu’ils lui ont jeté des pierres et que leur réunion n’était pas autorisée ».

« Nous demandons la libération immédiate de nos champions. Ils n’ont violé aucune loi. Leur arrestation est une question de droits de l’homme !  », a insisté Me Gumbo, qui affirme que le groupe était détenu dans deux commissariats de police d’Harare, la capitale du pays. Certaines personnes avaient d’ailleurs besoin de soins médicaux, toujours selon cette source.

Des irrégularités lors de l’élection présidentielle

James Timba a pris la tête du parti d’opposition la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) après la démission de son prédécesseur, Nelson Chamisa, en janvier. Il avait quitté le parti en estimant que la CCC était devenue « une extension de la ZANU-PF, qui en a pris le contrôle ». M. Chamisa avait aussi dénoncé les « intimidations et [les] violences » commises par le régime sur les opposants et citoyens.

L’Union nationale africaine du Zimbabwe-Front patriotique (Zimbabwe African National Union-Patriotic Front, ZANU-PF), parti au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1980, est régulièrement accusée d’utiliser les tribunaux pour museler l’opposition et les dissidents, ou de s’en prendre physiquement à eux par des meurtres ou des enlèvements.

Plusieurs opposants ont subi une vague d’arrestations après l’élection présidentielle contestée d’août 2023. Le président Emmerson Mnangagwa, 80 ans, y a remporté un second mandat avec 52,6 % des voix, contre 44 % pour M. Chamisa, selon les résultats officiels. La CCC, comme des observateurs régionaux et internationaux, a dénoncé de nombreuses irrégularités dans le scrutin et exigé une nouvelle consultation.

Le Monde avec AFP

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