Home Monde l’ONU s’inquiète de tirs à l’« arme lourde » à El-Fasher

l’ONU s’inquiète de tirs à l’« arme lourde » à El-Fasher

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La coordinatrice pour le Soudan du Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) Clementine Nkweta-Salami a fait état dans la nuit de samedi 11 mai à dimanche 12 mai de tirs à « l’arme lourde » à El-Fasher, dans l’ouest du pays.

« L’usage d’armes lourdes et des attaques dans des zones densément peuplées dans le centre et les alentours d’El-Fasher » font « de nombreuses victimes », a-t-elle déclaré dans un communiqué publié sur X, appelant « toutes les parties » à épargner la ville.

« Des civils blessés sont transportés d’urgence à l’hôpital d’El-Fasher », a-t-elle précisé, ajoutant que des « civils qui tentent de fuir sont pris au piège dans d’intenses combats ». Ces violences « menacent la vie de plus 800 000 personnes vivant » dans cette ville, a-t-elle rappelé.

Depuis plus d’un an, le Soudan est en proie à une guerre entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah Al-Bourhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) de son ex-adjoint devenu rival, le général Mohammed Hamdan Daglo, connu sous le surnom d’Hemetti. La guerre a fait des dizaines de milliers de morts. A El-Geneina, capitale du Darfour-Ouest, 10 000 à 15 000 personnes ont été tuées, selon l’ONU.

Paix précaire

Les habitants d’El-Fasher, chef-lieu de l’Etat du Darfour-Nord, à environ 400 kilomètres à l’est d’El-Geneina, et seule capitale des cinq Etats du Darfour à ne pas être aux mains des FSR, redoutent un scénario similaire. Leur ville, où vivent 1,5 million de personnes, dont 800 000 déplacés, d’après l’ONU, a jusque-là été relativement épargnée grâce à une paix précaire négociée entre des groupes armés locaux et les FSR.

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Mais le mois dernier, les deux principaux groupes armés ont abandonné leur neutralité pour combattre aux côtés de l’armée et les paramilitaires du FSR ont en réplique entouré la ville. L’armée comme les paramilitaires ont été accusés de bombardements aveugles sur des zones civiles et d’obstruction au passage de l’aide humanitaire, les FSR étant spécifiquement accusés de nettoyage ethnique et de crimes contre l’humanité.

Dans un rapport publié jeudi, l’ONG Human Rights Watch a affirmé que la série d’attaques menées par les forces paramilitaires soudanaises dans la région occidentale du Darfour faisait planer le risque d’un « génocide » commis contre des communautés ethniques non arabes.

Le Monde avec AFP

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