Ayachi Zammel, candidat à l’élection présidentielle en Tunisie, a été condamné à six mois de prison, mercredi 25 septembre, pour falsification de documents, a déclaré son avocat. Cette condamnation, qui s’ajoute aux vingt mois de prison qui lui avaient déjà été infligés il y a une semaine, intervient à quelques jours du scrutin du 6 octobre, que l’opposition et la société civile considèrent déjà comme faussé au bénéfice du président sortant, Kaïs Saïed, qui se représente.
L’avocat d’Ayachi Zammel, Abdessattar Massoudi, a dénoncé une décision « injuste » et une « farce ». « Mais nous défendrons ses droits jusqu’à la dernière minute », a-t-il ajouté. A la tête du parti d’opposition Azimoun, Ayachi Zammel a été arrêté il y a deux semaines, accusé de falsification de parrainages, ce qu’il nie. Il est l’un des trois candidats à l’élection présidentielle avec Kaïs Saïed et Zouhair Magzhaoui. Trois autres candidats ont été disqualifiés par la commission électorale ce mois-ci.
Kaïs Saïed, élu démocratiquement à la présidence en 2019, a dissous le Parlement deux ans plus tard, révoqué le gouvernement et dirige depuis le pays par décrets. Il a déclaré l’année dernière qu’il ne livrerait pas le pays à des « non-patriotes » et présente ses mesures comme essentielles à la lutte contre la corruption.
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