Home Politique A Angers, Christophe Béchu moqué pour sa ZFE « a minima »

A Angers, Christophe Béchu moqué pour sa ZFE « a minima »

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« Il semble que vous ayez la ZFE un peu honteuse. » Le conseiller municipal écologiste Yves Aurégan a piqué au vif Christophe Béchu, lundi 25 novembre, lors du conseil municipal d’Angers. La création d’une zone à faibles émissions (ZFE) le 1er janvier 2025 dans la préfecture du Maine-et-Loire apparaissait ce soir-là en 38place d’un ordre du jour qui comptait 43 délibérations. Très loin des grands débats du soir, axés plus volontiers sur la lutte contre les tags, les mictions sur la voie publique ou l’armement de la police municipale.

Pour les élus d’opposition socialistes et écologistes, l’ancien ministre de la transition écologique, redevenu maire (Horizons) d’Angers fin septembre, se contente du strict minimum sur cette question de la pollution en ville. « A Angers, dans l’année, 80 % des journées sont pourtant qualifiées de moyennes par l’organisme Air Pays de la Loire, appuie Yves Aurégan. Quatre sont carrément mauvaises et seulement quatorze sont bonnes. »

L’élue en charge du dossier, l’ex-sénatrice écologiste Corinne Bouchoux, venait juste de préciser que la zone d’exclusion serait réservée aux véhicules très anciens, non éligibles à l’un des six niveaux de la vignette Crit’air. À sa suite, Christophe Béchu confirmait que cette ZFE concernerait « à peine 0,5 % » des véhicules en circulation, ceux mis en service avant 1997. Et encore, car de nombreuses exemptions visent les voitures de collection, les ambulances, les camions de déménagement, les camionnettes des associations de solidarité, etc.

« Je vous invite à regarder la réalité en face »

Agacé que son opposition s’abstienne sur cette question, Christophe Béchu rappelle que la ville est « en dessous des seuils qui sont projetés par l’Europe en 2030 ». Et précise que ses services ont fait « un copier-coller de la délibération nantaise, sur laquelle les Verts et les socialistes se sont mis d’accord ». Il ajoute, goguenard : « Qu’est-ce que vous nous reprochez ? De ne pas interdire assez de véhicules ? De ne pas être assez durs avec ceux qui habitent le plus loin ? De ne pas décider, alors même que la science ne l’exige pas, d’aller contraindre leurs déplacements ? »

Face aux critiques qui le visent, l’ancien ministre tempère tout de même son propos. « Nous mettons en place une ZFE qui est – j’en conviens – la plus limitée que la loi nous permet de le faire. Mais on augmente le nombre de bus, on construit des lignes de tramway et des véloroutes. Je vous invite à regarder la réalité en face et à sortir de postures idéologiques qui ne grandissent ni le débat, ni l’écologie. »

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