A Beaucaire, ville du Gard dirigée par le Rassemblement national depuis dix ans, la municipalité d’extrême droite installe chaque année une crèche provençale au mois de décembre. Dans la cour de l’hôtel de ville prennent place plusieurs dizaines de santons traditionnels représentant des Arlésiennes, des gardians (éleveurs de taureaux camarguais), des bergers et autres métiers d’antan ainsi que des symboles de la paysannerie camarguaise. Les personnages de la nativité chrétienne ne sont apparus que mercredi 25 décembre.
Tous les ans, estimant que cette initiative ne respecte pas le principe de laïcité, la Ligue des droits de l’homme (LDH) monte au créneau pour qu’elle soit déclarée illégale. « Nous avons dix années de jurisprudence. Il a été jugé à maintes reprises que cette crèche est illégale », affirme Sophie Mazas, l’avocate de la LDH, qui, en 2024, a attaqué la ville en référé, au tribunal administratif. Egalement dans le viseur de la Ligue des droits de l’homme, les villes de Béziers (Hérault) et de Perpignan, elles aussi aux mains de l’extrême droite, qui ont installé des crèches dans leurs mairies ou à proximité.
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