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à Bordeaux, un bus réservé aux procurations pour faire face à l’explosion des demandes

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« Ça fait grandir la démocratie, les procurations », avance Cédric (il n’a pas souhaité donner son nom, comme les personnes citées par leur prénom), 52 ans, devant l’hôtel de police de Bordeaux. Le week-end du 30 juin, il avait prévu de retrouver « d’anciens copains » loin de la capitale girondine. Alors, quand il apprend que le premier tour des élections législatives aura lieu au même moment, il lance sa demande. « J’ai toujours voté, c’est important. Mais encore plus avec ce qu’il se passe. Ma femme reste là, je lui donne procuration », explique-t-il, tout en donnant aux agents le numéro de sa demande enregistrée en ligne.

Résidant dans une commune limitrophe, il a profité de l’inscription de son fils dans un lycée du quartier pour réaliser sa démarche auprès du bus de la police nationale, installé devant le commissariat à cet effet. Ce dispositif, à proximité immédiate de l’arrêt de tramway Hôtel de police, voit, à chaque descente, une poignée de citoyens s’avancer pour déposer leur demande. En moins de quinze secondes, leur procuration est enregistrée.

« Le flux est continu chaque jour », avance l’agent qui recueille les procurations ce 20 juin. Ouvert de 9 heures à 20 heures tous les jours jusqu’à la veille du second tour, le 7 juillet, ce service, installé depuis le début de la semaine, a déjà été utilisé à l’automne 2023 pendant la Coupe du monde de rugby pour orienter les touristes et recueillir les dépôts de plaintes – le bus sera aussi en place lors des Jeux olympiques. Il a pour objectif de désengorger le commissariat bordelais, qui doit faire face, indique Eric Krust, directeur interdépartemental adjoint de la police nationale de Gironde, à un flux de demandes de procuration d’une intensité jamais connue : un nombre dix fois supérieur à la normale, et trois fois plus important que dans les derniers temps d’une campagne électorale « classique », précise M. Krust.

« Election qui sort de nulle part »

« Mardi, plus de mille personnes sont venues déposer des procurations », révèle M. Krust, qui se félicite d’un dispositif rapide, permettant de « créer un flux déporté » en dehors du commissariat. Ainsi, ceux qui ont établi leur procuration en ligne n’ont plus qu’à confirmer leur identité. Ils représentent, selon lui, « environ 85 % des demandes ». Les 15 % restants peuvent remplir leur procuration sur papier, à l’intérieur du bus. Cet afflux de demandes, M. Krust l’explique par une « campagne électorale resserrée de trois semaines », avec des élections qui se tiendront lors des « premiers week-ends estivaux », et des « enjeux dont tout le monde parle, et dont on parlera jusqu’au bout ».

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