Home Politique A la métropole de Bordeaux, la droite et le camp Macron s’allient

A la métropole de Bordeaux, la droite et le camp Macron s’allient

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A Bordeaux, à deux ans des élections municipales de 2026, la bataille se prépare déjà. Les deux groupes d’opposition de la métropole, Renouveau Bordeaux Métropole, présidé par Thomas Cazenave (Renaissance), et Métropole Commune(s), le groupe de Patrick Bobet (Les Républicains, LR), ont annoncé la création d’un intergroupe, mardi 22 octobre, pour « porter ensemble une voix plus forte au sein de la métropole ». « On était trop souvent d’accord pour qu’on ne travaille pas ensemble », explique Patrick Bobet.

L’alliance, stratégique à l’approche du scrutin de 2026, leur permet d’avoir plus de poids face au maire de Bordeaux, l’écologiste Pierre Hurmic. Aucune candidature n’a encore été officiellement annoncée pour briguer la mairie de Bordeaux en 2026. Mais beaucoup imaginent déjà un duel entre le maire et Thomas Cazenave, ancien ministre délégué chargé des comptes publics (2023-2024), redevenu député de la 1re circonscription de Gironde, conseiller municipal et métropolitain d’opposition.

Lors des élections municipales de 2020, déjà, le maire sortant, Nicolas Florian (LR), avait noué une alliance avec Thomas Cazenave dans l’entre-deux-tours. En vain. Pierre Hurmic l’avait emporté, faisant basculer la municipalité dirigée pendant soixante-treize ans par la droite, dont plus de vingt ans par Alain Juppé.

« Grand rassemblement »

Alors, si Patrick Bobet et Thomas Cazenave ne souhaitent pas mettre en avant leur stratégie pour 2026, le chef de Métropole Commune(s) l’admet, l’échéance municipale est un objectif. « Bien sûr que, dans un petit coin de l’esprit, on pense que ça peut peut-être servir aussi pour la construction de nos futurs programmes municipaux ville par ville, à commencer par Bordeaux. (…) Nous sommes des élus municipaux les uns et les autres, donc forcément, on ne peut pas ne pas penser à ce qu’il se passe dans nos villes. » Tout en insistant : « On n’en est pas là, la métropole est une instance à part, avec un budget particulier, des compétences tout aussi particulières, il ne faut pas tout mélanger. »

L’échec de l’alliance des municipales de 2020 est, à son sens, lié au fait que Nicolas Florian et Thomas Cazenave « n’ont pas travaillé ensemble suffisamment tôt, l’entre-deux-tours était vraiment beaucoup trop tard ». Finalement, anticiper l’échéance politique de 2026 permettrait « de voir ce qu’on partage ou pas », argue Patrick Bobet. « Si l’on pense qu’on peut travailler ensemble, il faut s’y mettre bien avant, d’où l’idée de commencer sur la métropole, de faire cet intergroupe, pour voir ce qu’on partage – à mon avis beaucoup de choses. Il est probable que ça puisse avoir des impacts sur la constitution du travail à venir dans nos villes. »

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