Home Politique à Paris, la gauche au plus haut

à Paris, la gauche au plus haut

0

Lors du premier tour des élections législatives, dimanche 30 juin, la population parisienne a de nouveau montré son allergie à l’égard de l’extrême droite. La menace du Rassemblement national (RN), qui réalise un score historique en France (33,1 %), est toujours aussi faible dans la capitale. Malgré une légère poussée globale constatée lors du scrutin européen du 9 juin (8,5 % contre 7,2 % en 2019), le parti lepéniste n’y qualifie qu’un seul candidat pour le second tour des législatives, dimanche 7 juillet. Il s’agit de Louis Piquet, qui a obtenu 17,5 % dans le 16e arrondissement.

Ce résultat n’est certainement pas une surprise, mais persiste, au contraire, à imprimer un négatif parfait de la photographie électorale nationale. En revanche, l’ampleur des bons résultats du Nouveau Front populaire (NFP) indique un bouleversement radical du rapport de force politique parisien, deux ans après les 1,7 % d’Anne Hidalgo, maire socialiste (PS) de Paris, à l’élection présidentielle.

Neuf candidats de la gauche unie sont élus ou réélus à Paris dès le premier tour. Parmi eux, cinq sont issus de La France insoumise (LFI) : Sophia Chikirou (58,1 %), Rodrigo Arenas (50,6 %), Sarah Legrain (62,4 %), Danièle Obono (64,2 %) et Aymeric Caron (50,3 %). Trois d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) : Pouria Amirshahi (54,2 %), Eva Sas (50,7 %), Sandrine Rousseau (52,1 %). Et un du Parti socialiste (PS), avec Emmanuel Grégoire (50,8 %).

De surcroît, le NFP place quatre autres candidats en tête parmi les dix-huit circonscriptions parisiennes. Même si Anne Hidalgo se démène au minimum dans cette campagne pour soutenir les candidats du NFP, ces résultats peuvent la conforter dans son éventuelle volonté de briguer un troisième mandat municipal en 2026.

Comment expliquer que la gauche parisienne reprenne autant de couleurs ? « Ces deux années supplémentaires d’Emmanuel Macron au pouvoir ont fait décrocher des gens, même à Paris qui avait beaucoup voté pour la coalition présidentielle », estime la candidate EELV Léa Balage El Mariky, qui cite « la brutalisation du débat public, la loi “asile immigration”, le mépris de classe, la dissolution… »

La coalition présidentielle perd du terrain partout

En face, « la gauche a fait preuve de sa capacité à se rassembler », veut croire celle qui a obtenu 46,14 % lors du premier tour, dimanche, dans la 3e circonscription (parties du 17e et du 18arrondissement), ce qui lui permet de distancer Stanislas Guerini, ministre de la transformation et de la fonction publiques (33,9 %). Lors des dernières législatives de 2022, ce dernier avait battu Léa Balage El Mariky de 770 voix d’écart. « Cette fois, je fais davantage que le cumul des scores de gauche des élections législatives de 2022 », rappelle la candidate.

Il vous reste 54.03% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

NO COMMENTS

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Quitter la version mobile