A six semaines des élections européennes, le Rassemblement national (RN) reste ancré à la première place, mais derrière lui, les choses bougent. Un second match se dessine entre la liste Renaissance et celle du Parti socialiste (PS) et de Place publique, dans lequel les électeurs indécis ou encore démobilisés peuvent inverser les rapports de force, le dimanche 9 juin. C’est l’enseignement de la quatrième vague de l’enquête électorale réalisée par Ipsos, en partenariat avec le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), l’Institut Montaigne, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde.
Selon ce sondage mené du 19 au 24 avril selon la méthode des quotas auprès d’un large échantillon de 10 651 personnes représentatif de la population française inscrite sur les listes électorales, âgée de 18 ans et plus, la liste du RN, conduite par Jordan Bardella, progresse encore d’un point de pourcentage par rapport à la vague précédente, en mars, pour s’établir à 32 % des intentions de vote (avec une marge d’erreur de 1,3 point). La liste de la majorité présidentielle (Renaissance, MoDem, Horizons et UDI) conduite par Valérie Hayer baisse quant à elle d’un point, à 17 % (marge d’erreur : 1,1 point), un niveau où elle est de plus en plus talonnée par la liste PS-Place publique de Raphaël Glucksmann.
Ce dernier enregistre un gain de 2,5 points de pourcentage et se hisse à 14 % des intentions de vote (marge d’erreur : 1 point), en étant notamment porté par des transferts de voix issus de Renaissance, des écologistes, de La France insoumise (LFI) et du Parti communiste français (PCF). Derrière ce trio de tête, la liste LFI de Manon Aubry, stable, engrange 7 % des intentions de vote (marge d’erreur : 0,7), suivie de celle des écologistes conduite par Marie Toussaint à 6,5 %, en baisse de deux points par rapport à mars (marge d’erreur : 0,7).
A droite, la liste Les Républicains de François-Xavier Bellamy reste quasi stable, à 6,5 %, suivie de celle du parti Reconquête de Marion Maréchal à 5,5 %, mais l’écart se resserre entre elles par rapport aux vagues précédentes. La liste communiste, emmenée par Léon Deffontaines, s’établit à 2,5 %, en baisse d’un point par rapport à mars. Elle est peut-être pénalisée par la multiplication des listes du côté de l’extrême gauche. En effet, celle du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), ou du moins d’une partie du NPA issue de la dernière scission de décembre 2022, conduite par Selma Labib, fait son entrée à 1 % dans notre enquête. En parallèle, la liste de Lutte ouvrière menée par Nathalie Arthaud est créditée de 0,5 % des intentions de vote.
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