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Bataille judiciaire chez Les Républicains, les dirigeants considèrent qu’Eric Ciotti n’a pas gagné « sur le fond »

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Ce n’est jamais qu’un épisode de plus dans l’improbable semaine des Républicains (LR) depuis qu’Eric Ciotti a passé, mardi 11 juin, un accord électoral avec le Rassemblement national. Vendredi, le tribunal judiciaire de Paris, saisi par M. Ciotti, a invalidé son exclusion de la présidence de LR. Représenté par ses avocats pendant l’audience, l’intéressé savoure ce qu’il considère comme une victoire. « La justice a parlé, je suis président des Républicains », a-t-il déclaré depuis Nice à l’Agence France-Preouisse. Le tribunal, statuant en référé (procédure d’urgence), a ordonné « la suspension des effets des deux décisions d’exclusion définitive prononcées à l’encontre d’Eric Ciotti les 12 et 14 juin », en précisant que cette suspension ne valait que « jusqu’au prononcé d’une décision au fond définitive ».

« La décision rendue ce jour par le tribunal judiciaire de Paris n’annule pas l’exclusion de M. Ciotti, considère la direction du parti dans un communiqué, publié tard vendredi soir. Elle refuse au contraire de se prononcer sur le fond et se contente d’en suspendre temporairement les effets le temps que l’affaire soit jugée au fond, ce qui interviendra la semaine prochaine. À cet égard, nous saisissons le juge du fond dans les plus brefs délais. »

En dehors de ce communiqué, la décision a été peu commentée par les membres du bureau des Républicains. « Il y a le temps judiciaire et le temps politique, avance au Monde Daniel Fasquelle, trésorier national du parti. En l’état, Eric Ciotti ne peut rien faire sans convoquer un nouveau bureau politique. Ni investir des candidats, ni dicter la ligne du parti. »

« Pouvoir de nuisance »

La juridiction de fond doit être saisie dans un délai de huit jours. Mais l’important, selon M. Fasquelle, est d’abord de mener la campagne des élections législatives et d’oublier celui qu’il considère comme un président déchu. « Il peut continuer à faire “Habemus papam” à la fenêtre de son bureau, ce n’est plus notre problème, explique le maire du Touquet. Il n’a plus que son pouvoir de nuisance pour lui. Il avait promis au RN qu’une partie des députés le suivrait. Résultat ? Il a juste amené Christelle D’Intorni et Guilhem Carayon. »

Ex-députée des Alpes-Maritimes également, Mme D’Intorni a salué, vendredi, sur le réseau social X, « une décision qui respecte le seul choix légitime : celui des militants ! un parti, une ligne, celle de l’union des droites ! ». De son côté, Guilhem Carayon, président des Jeunes Républicains et en attente de son exclusion, a salué la victoire de son « ami Eric Ciotti » avant d’ironiser sur X : « Maintenant, vous pouvez arrêter de “dealer” les circonscriptions avec Macron s’il vous plaît ? » Une référence à ces « fronts républicains locaux », noués entre la droite et la majorité sortante, déjà observés dans les Hauts-de-Seine, la Loire-Atlantique ou encore le Val-de-Marne.

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