Jean-Luc Mélenchon estime que le président « a eu raison de dissoudre » et déclare : « On ne craint pas le peuple », en appelant à l’union à gauche
Le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a pris la parole plus tôt que prévu, après l’annonce surprise d’Emmanuel Macron, et après que la liste « insoumise », a obtenu 9,5 % des voix exprimées d’après la dernière estimation.
« Après les résultats tels qu’ils sont annoncés, et alors même qu’ils sont incomplets, la France est entrée dans un nouveau moment politique, le pire moment », a-t-il dit en préambule de sa prise de parole d’une dizaine de minutes, regrettant les scores de l’extrême droite dont les partis à travers l’Europe « ont marqué des points considérables ».
« Dès lors, le président de la République, vient de subir un revers absolu », avec le score de la liste présidentielle donnée très loin derrière le Rassemblement national (RN), a-t-il poursuivi, fustigeant ce qu’impose la montée d’extrême droite : « Est inconciliable la vision d’une France dont seraient éliminés ceux qui appartiennent à telle ou telle religion, ou qui ont telle ou telle religion, ou qui ne correspondent pas aux normes fixées pas la société (…) avec la nouvelle France », créolisée, que défend Jean-Luc Mélenchon.
L’« insoumis » en chef a poursuivi en regrettant qu’Emmanuel Macron n’est pas « mis son mandat en jeu », plutôt que de « dissoudre l’Assemblée nationale, c’est-à-dire renvoyer chez eux les seuls qui avaient une légitimité jusqu’à cette heure, plus grande que la sienne ». « Mais il faut bien admettre qu’il a eu raison de dissoudre. Pourquoi ? Parce qu’il n’a plus aucune légitimité pour continuer la politique qui est la sienne (…) le système de la maltraitance sociale », a estimé M. Mélenchon.
« Puisqu’il y a une élection, [c’est l’occasion] de réaffirmer très haut et très fort, que quand on est “insoumis” et “insoumises”, on ne craint pas le peuple. C’est le contraire, on a confiance en lui », a ajouté le créateur de LFI, qui s’exprimait devant des militants au QG des « insoumis » à Paris.
Appelant à une forte mobilisation les 30 juin et 7 juillet, il a fustigé ceux qui a gauche ont refusé de s’allier pour ce scrutin européen, et ont participé à la victoire d’extrême droite. « Nous avons gagné le premier tour des élections législatives de 2022 (…) nous pouvons le gagner de nouveau ! », a-t-il ajouté au nom de la gauche, appelant à l’union pour battre l’extrême droite, « si nous sommes capables de comprendre que la France n’attend pas des embrouilles, des parlotes (…) et des alliances que l’on trahit à la première occasion ».