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Emmanuel Macron pilonne la gauche et reporte au second tour la bataille contre le RN

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Emmanuel Macron est prié par ses alliés de se taire. Mais le chef de l’Etat veut parler. Ce mardi 18 juin, encore, depuis la brasserie du Petit Victor Hugo dans le 16e arrondissement de Paris, le président de la République a des choses à dire aux journalistes. Devant un parterre d’une dizaine de rédacteurs de la presse quotidienne régionale (PQR), le chef de l’Etat fustige l’« esprit de défaite » qui tétanise une partie de ses troupes. Sa décision de dissoudre l’Assemblée nationale dix jours plus tôt a laissé un goût amer aux élus de son camp qui redoutent d’être rayés de la carte. Une vague d’extrême droite déferle dans le pays et c’est pour lutter contre « cette eau qui monte » et ne pas se figer dans la « contemplation du désastre » que le président a, répète-t-il, voulu dissoudre l’Assemblée.

Devant un tartare-frites, Emmanuel Macron préfère pourtant décocher ses flèches contre la gauche et le Nouveau Front populaire, cette union alliant La France insoumise (LFI) au Parti socialiste, aux écologistes et aux communistes. « Sur la question sociétale, regardez le programme, ils sont en train de proposer qu’on puisse changer de sexe en mairie ! », s’étrangle-t-il comme le relate le journal Sud Ouest le 19 juin. « C’est dans leur projet. Ça, c’est une vision de la société, ce n’est pas la mienne. », poursuit-il, avant de s’envoler pour l’île de Sein (Finistère). Sur les terres bretonnes, le chef de l’Etat insistera encore sur ce sujet du « changement de sexe » en mairie, une idée « ubuesque », s’offusquera-t-il devant un couple de retraités, avant d’accuser le Nouveau Front populaire de défendre une « politique immigrationniste ». Une rhétorique empruntée à l’extrême droite.

« Macron a choisi son camp. Pour lui, mieux vaut le national autoritaire que le Front populaire », grince sur X François Ruffin, ex-député de la Somme de La France insoumise. « On attendait Jupiter, on a eu Néron », embraye le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sur RTL. « Il sort du cadre. A travers ses propos, on voit l’image qu’Emmanuel Macron a du peuple français : franchouillard et homophobe », s’effraie encore Gaspard Gantzer, ancien communicant du président socialiste François Hollande.

L’Elysée tempère. Marlène Schiappa, ancienne secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes, est dépêchée en urgence sur le plateau de BFM-TV mercredi 19 juin pour défendre le président qui a permis la PMA pour toutes. « On a mal compris », le propos a été « sorti de son contexte », dit-elle en substance.

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