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en outre-mer, une forte prime aux sortants de la gauche malgré la dispersion des candidatures

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Participation très faible, fort rejet d’Emmanuel Macron, extrêmes renforcés : dans les territoires ultramarins, le vote des élections européennes du 9 juin pourrait être reconduit lors des législatives des 30 juin et 7 juillet. Avec 1,75 million d’électeurs dans les départements et les collectivités d’outre-mer, auxquels s’ajoutent 222 000 Néo-Calédoniens inscrits sur des listes spécifiques, ces territoires représentent 3,9 % de l’électorat français. Trop peu pour peser sur la future Assemblée ? Ils le pourraient au contraire, en cas de majorité très faible, relative, comme ce fut le cas, en 1988, sous le gouvernement de Michel Rocard.

La stabilité pourrait l’emporter pour les vingt-sept sièges concernés. Les ressorts locaux du vote demeurent décisifs, avec des candidats issus de mouvements politiques propres à chaque territoire. La gauche, à laquelle se rattache la majorité des élus ultramarins depuis 2022 – dix députés au groupe communiste (groupe de la Gauche démocrate et républicaine, GDR), quatre socialistes et apparentés, trois « insoumis », plus les cinq députés du groupe pivot Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (LIOT) – devrait bénéficier d’une prime aux sortants. Et ce, en dépit d’une dispersion des candidatures et du fait que le Nouveau Front populaire (NFP) se présente parfois désuni, comme c’est le cas à la Réunion, dans trois circonscriptions sur sept.

Dans ce département où la gauche compte six sortants, le Nouveau Front populaire n’existera que pour les candidatures de Philippe Naillet (Parti socialiste), Karine Lebon (groupe GDR) et Perceval Gaillard (groupe de La France insoumise, LFI). Les deux grands blocs de gauche représentant la majorité régionale avec, d’un côté Huguette Bello, présidente de région, divers gauche proche de La France insoumise, et, de l’autre, Ericka Bareigts, maire de Saint-Denis, socialiste et cheffe de file de son mouvement, la « plate-forme réunionnaise d’une gauche démocratique, écologique et citoyenne », ne sont tombés que sur un accord partiel. Le camp de Mme Bareigts reproche à trois autres sortants – Frédéric Maillot et Emeline K/Bidi (GDR) et Jean-Hugues Ratenon (LFI) « de se positionner déjà pour les futures municipales », la mère des batailles dans l’île. Dans l’est, Jean-Hugues Ratenon (ex-LFI) affrontera donc une candidate soutenue par la plate-forme.

La droite continue de s’effacer

L’élection sera plus resserrée que la précédente en Guyane : cinq candidats dans chaque circonscription, contre dix-huit sur la 1re circonscription et neuf sur la 2de en 2022. Dans celle-ci, Davy Rimane (groupe GDR), qui présidait la délégation aux outre-mer de l’Assemblée, est défié par Sophie Charles, la maire de Saint-Laurent-du-Maroni et présidente de la Communauté des communes de l’Ouest guyanais, qui le soutenait en 2022. Sans étiquette, elle se présente comme une « élue de terrain ».

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