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Entre jeux olympiques et élections législatives, dans la Meuse, un relais de la flamme rattrapé par le contexte politique

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Il y a deux choses que le département de la Meuse ne pouvait pas prévoir depuis deux ans que ses équipes œuvrent pour le passage de la flamme olympique sur le territoire : l’orage violent qui menace et la dissolution de l’Assemblée nationale, qui a placé leur relais pile la veille du premier tour des élections législatives anticipées.

Dans la voiture du conseil départemental chargée d’amener le président, Jérôme Dumont, et sa vice-présidente à la jeunesse et aux sports, Isabelle Périn, sur plusieurs des sept sites meusiens où passait la flamme samedi 29 juin, « tout se bouscule ». On surveille la météo agricole – la plus précise – et les messages du préfet : l’orage devrait frapper en fin de journée le département, placé en alerte orange.

« Vous savez que je suis candidat ? », lance tout à coup Jérôme Dumont dans le véhicule qui file vers la première étape, Gondrecourt-le-Château, tout au sud du département. Le président du conseil départemental s’est lancé dans la course aux législatives avec l’étiquette divers droite, face à la députée sortante du Rassemblement national, Florence Goulet.

Candidat, « enfin, pas aujourd’hui ! », ajoute M. Dumont. Pour éviter de mélanger ses deux casquettes et qu’on lui reproche d’utiliser sa position pour l’élection du lendemain, le président s’est mis en retrait ce samedi. Sa présence, prévue de longue date ne peut être assimilée à un temps de campagne : il sera sur toutes les photos officielles. En revanche, il n’a pas le droit de dire un mot. « Je suis là mais c’est comme Bernardo de Zorro, je suis muet ! ».

« Parenthèse »

Alors ce sont ses vice-présidentes qui prononcent quelques mots pour le département, brièvement et toujours en fin d’étape, à la demande du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop), pour que la flamme puisse repartir rapidement vers l’étape suivante.

Le top départ a été donné à Gondrecourt-le-Château 8 h 30 sous un soleil radieux, devant un public familial, nombreux et fervent. La préfecture a annoncé 800 personnes – « ça dépend si on compte les gendarmes ! » souligne un spectateur, impressionné par les dizaines de camions de CRS et de police qui ont déferlé sur le village de 1 000 habitants, situé, il est vrai, proche du site sensible de Bure. « Le dispositif était largement dimensionné et peut-être dissuasif », s’est félicité le préfet Xavier Delarue après une journée « sans incident notable ». Au total, plus de 25 000 personnes sont venues voir la flamme samedi, selon les comptages de la préfecture.

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