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Gabriel Attal, chef de file du camp présidentiel, se lance dans la bataille malgré l’amertume

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Jeudi 13 juin, quatre jours, à peine, se sont écoulés depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron. C’est assez pour que le premier ministre, Gabriel Attal, fasse mine de mettre de côté sa rancune, son chagrin et sa colère pour s’engager dans le combat électoral des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Pour son premier déplacement de campagne, le plus jeune premier ministre de la Ve République (35 ans), en sursis, arpente, en bras de chemise, la 5e circonscription du Pas-de-Calais, où le député (Renaissance) sortant, Jean-Pierre Pont, a été élu, sur un fil, en 2022 face au candidat du Rassemblement national (RN).

Déjeuner avec des militants, tractages, déambulation dans les rues de Boulogne-sur-Mer… La bérézina du camp présidentiel aux élections européennes du 9 juin face au parti d’extrême droite ? Oubliée ! Ces élections législatives ne sont « pas la même élection », assure le chef du gouvernement.

« On est sur une élection législative dont l’objectif est de choisir une majorité qui gouvernera le pays », défend le locataire de Matignon, se disant prêt à débattre de nouveau avec Jordan Bardella, le patron de 28 ans du parti lepéniste, qui convoite le poste de premier ministre, et avec Jean-Luc Mélenchon, le chef de file des « insoumis », qui a immédiatement décliné l’offre.

Vendredi, Gabriel Attal sera dans l’Ouest, à Nantes, où l’ancienne Nouvelle Union populaire écologique et sociale, alliance de gauche allant du Parti socialiste à la France insoumise (LFI) a réalisé, en 2022, un score plus qu’honorable. L’occasion de dénoncer « l’accord de la honte », selon lui, renoué entre la gauche modérée et LFI avec le Nouveau Front populaire. Une élection, deux adversaires à combattre. Peu importe l’ampleur de la tâche, Gabriel Attal « trace », assurent ses équipes.

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Depuis le QG de Renaissance, rue du Rocher à Paris, jeudi matin, le chef du gouvernement a déroulé son plan d’attaque, déterminé à défendre un programme « clair », axé sur « la vie quotidienne » : pouvoir d’achat, travail, autorité, écologie. Il faut être binaire et mesurer le péril des programmes de la concurrence, répète Gabriel Attal, endossant pleinement le rôle de chef de campagne.

Les alliés, François Bayrou, patron du MoDem, et Edouard Philippe, à la tête d’Horizons, ont fait le déplacement. Un signe, alors que le maire du Havre n’avait pas voulu s’afficher aux côtés du chef de l’Etat, la veille, pour assister à la conférence de presse tenue au pavillon Cambon Capucines, à Paris. « Comme dans un jeu vidéo, Emmanuel Macron a appuyé sur le bouton “reset”. On est tous un peu groggy. Mais je me refuse à croire qu’il s’agisse d’un acte de vanité. Le président sait des choses que nous ne savons pas », soupire Laurent Marcangeli, ancien chef des députés Horizons à l’Assemblée national, qui décrit un « moment de bascule ». Un coup « brutal », a admis le premier ministre devant les députés de la coalition présidentielle, le mardi précédent. Un choc, pour eux, comme pour lui.

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