« François Bayrou ne passera pas l’hiver », assure Jean-Luc Mélenchon, prêt à le censurer le 16 janvier
Le dirigeant « insoumis » Jean-Luc Mélenchon a déclaré vendredi que « François Bayrou ne passera[it] pas l’hiver » dans un entretien au Parisien, promettant une motion de censure de La France insoumise (LFI) probablement mise au vote de l’Assemblée nationale le 16 janvier.
« Les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il n’y a pas de majorité pour le budget, donc il y aura un 49.3 et donc une censure », assure M. Mélenchon, au lendemain d’une réunion des forces politiques à Matignon à laquelle les « insoumis » n’ont pas été conviés.
Le responsable de LFI fustige le choix du centriste pour le poste de premier ministre, qu’il considère comme l’« héritier d’une faillite politique, celle de M. Barnier, qui lui-même était l’héritier d’un coup de force, celui de M. Macron ».
Il promet que le groupe LFI à l’Assemblée nationale déposera une motion de censure le 14 janvier, si François Bayrou ne demande pas la confiance des députés à l’issue de sa déclaration de politique générale. Et prévoit la chute du gouvernement « sans doute le 16 janvier, quarante-huitheures après », lorsque cette motion sera mise au vote. Car, selon lui, les autres forces du Nouveau Front populaire « vont revenir à la maison » après avoir été « éconduits ».
Il balaye également la proposition de M. Bayrou de remettre sur la table la réforme des retraites, qualifiant de « lubie » la proposition d’un système par points. « Il veut gagner du temps. Il en ferait perdre au pays avec un nouveau grand conflit social », affirme-t-il.
Partisan de la démission d’Emmanuel Macron, que ce dernier a toujours fermement écartée, M. Mélenchon assure à nouveau au Parisien que « seule une présidentielle anticipée en 2025 sortira le pays de l’impasse », et prévoit déjà un duel avec Marine Le Pen dans cette hypothèse. « Ça se finira entre le RN et nous », avance-t-il.