Home Politique La France insoumise continue de compliquer la tâche du Nouveau Front populaire

La France insoumise continue de compliquer la tâche du Nouveau Front populaire

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Tout bouge vite à La France insoumise (LFI), fortement secouée ce week-end. Les quatre anciens piliers « insoumis », non investis vendredi soir par le mouvement pour les élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, ont confirmé, dimanche 17 juin, qu’ils se représentaient. Les ex-députés de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière et Raquel Garrido, l’ancien élu de Marseille Hendrik Davi et Danielle Simonnet à Paris feront bien campagne au nom du Nouveau Front populaire. Or ils affronteront des candidats investis par LFI. De quoi créer une certaine confusion dans l’esprit des électeurs.

Ces figures « insoumises », habituées des chaînes d’info, ont l’avantage d’être bien insérées dans le paysage médiatique, et continuent d’avoir le soutien par leurs partenaires de gauche. Lundi, certains d’entre eux s’afficheront à Montreuil lors de la réunion publique de soutien au Nouveau Front populaire organisée par des personnalités de la société civile comme les économistes Julia Cagé et Thomas Piketty, la patronne de la CGT, Sophie Binet, ou la militante féministe Caroline De Haas.

Comme au temps de la Nouvelle Union populaire, écologique et solidaire (Nupes), les ex-députés seront sur l’estrade avec la chef de file des Ecologistes, Marine Tondelier, son homologue du Parti socialiste, Olivier Faure, et deux autres frondeurs « insoumis », eux réinvestis, Clémentine Autain et François Ruffin. Egalement écarté de l’investiture, mais moins connu, l’ex-élu de Rennes, Frédéric Mathieu, qui demandait comme ses camarades plus de démocratie au sein du mouvement, a préféré jeter l’éponge.

Adrien Quatennens renonce à se présenter

Pendant que les bannis de LFI enregistraient dimanche leur candidature à la préfecture, l’ancien dauphin de Jean-Luc Mélenchon, Adrien Quatennens, adoubé par le mouvement malgré sa condamnation pour violences conjugales, renonçait à se présenter à Lille. « Je n’entends pas plus longtemps que ma candidature soit utilisée contre La France insoumise et le Nouveau Front populaire pour leur nuire », a-t-il justifié. La décision de l’ancien dauphin serait personnelle et non le fruit d’une demande du mouvement, soucieux d’étouffer les critiques, alors que les accusations de purge parasitent les efforts de Jean-Luc Mélenchon pour se montrer rassembleur et apaisant. Sur le plateau de France 3, le triple candidat à la présidentielle a promis avoir « découvert » la décision de l’ex-héritier. L’ancien sénateur socialiste s’est fait grandiloquent à son égard, exprimant « sa douleur » après la décision « extraordinaire » d’un homme « bon », « juste », « équilibré », qui n’a pas voulu « être une cause de désordre ».

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