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Le choix de Macron pour le timing de son discours sur l’Europe critiqué

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Un timing qui fait l’objet de critiques et plonge même dans l’embarras les soutiens d’Emmanuel Macron. Le président de la République a choisi de programmer son discours sur l’Europe, jeudi 25 avril à 11 heures. Cette prise de parole, prévue à l’université de la Sorbonne, à Paris, a donc été programmée au même moment que la dernière séance plénière du Parlement européen, et alors même que des textes importants devaient être votés, dont un sur la simplification de la politique agricole commune réclamée notamment par la France.

Conviés par le chef de l’Etat à « assister » à son discours, plusieurs eurodéputés français ont annoncé qu’ils ne se rendraient pas à Paris, en critiquant la date choisie par le locataire de l’Elysée. « Pour montrer son attachement à la vie démocratique du Parlement européen, il vaut mieux éviter de faire un discours sur l’Europe à Paris, au moment où les députés européens votent pour la dernière fois à Strasbourg », déplore l’eurodéputée socialiste Nora Mebarek. Avant d’expliquer pour justifier à l’avance son absence : « Alors désolée, j’ai vote. »

Comme Nora Mebarek, d’autres députés européens ont décidé de ne pas se présenter à Paris. La tête de liste écologiste, Marie Toussaint, a aussi annoncé son absence sur X, en interpellant directement M. Macron. « Il se trouve qu’à l’heure précise où vous prononcez votre discours, je siégerai à Strasbourg, ainsi que 704 autres députés à la dernière session plénière du Parlement européen, celui qui doit être renouvelé le 9 juin », a-t-elle écrit lundi, avec un léger ton pédagogique. « Recevoir une invitation du président de la République n’a rien de surprenant, mais pendant la plénière au Parlement européen, ça l’est », insiste son entourage.

« On n’est pas dupe de la manœuvre »

Chez La France insoumise (LFI), Manon Aubry, tête de liste, séchera elle aussi l’événement. Elle est même allée jusqu’à déclarer sur X que « le 9 juin, on démacronise l’Europe ». Dans son entourage, quand est évoqué le timing choisi, on parle ainsi « d’arrogance maximale » de la part d’Emmanuel Macron. Même si d’autres, comme les proches du candidat du PS Raphaël Glucksmann, préfèrent parler « d’improvisation ».

Au sein de la majorité présidentielle, les eurodéputés se retrouvent eux aussi dans l’embarras. « Je vais rester à Strasbourg car nous avons encore des votes [jeudi], dont mon dernier texte sur les ingérences russes », indique Nathalie Loiseau, députée européenne. Et même Valérie Hayer, tête de liste du parti, restera à Strasbourg, selon ses proches.

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