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les plans de Marine Le Pen en cas de victoire aux élections législatives

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Le Rassemblement national (RN) émergeant d’un tas de braises fumant, constituant le marchepied de Jordan Bardella pour Matignon. Voici le décor que contemple, ces derniers jours, Marine Le Pen, aux yeux de qui, depuis la dissolution de l’Assemblée nationale prononcée par Emmanuel Macron, « l’histoire s’accélère ». La leader d’extrême droite observe la situation politique française avec la satisfaction de l’artificier devant le bouquet final.

« Les Républicains implosent, Reconquête ! implose, le gouvernement implose », se réjouit-elle auprès du Monde. « Une confrontation bloc contre bloc s’installe. Une recomposition générale se fait sur fond de décomposition de la France », poursuit-elle, actant la fin du macronisme et de son opposition au chef de l’Etat, mutuellement construite depuis sept ans. Marine Le Pen veut croire que l’entre-deux tours des élections législatives des 30 juin et 7 juillet, ainsi que l’après scrutin, prolongeront l’explosion de tous les camps… sauf le sien.

La députée sortante du Pas-de-Calais continue de faire mine de ne pas se situer à droite et de refuser « l’union des droites », tout en la pratiquant de fait, puisqu’elle a accepté les ralliements d’Eric Ciotti, le président du parti Les Républicains (LR), et de Marion Maréchal, sa nièce exclue du parti d’Eric Zemmour, Reconquête !. Si Eric Ciotti est parti seul de LR, ce qui a eu pour effet de liguer l’ensemble de son parti contre lui, Marine Le Pen prédit que cette récente unité ne résistera pas aux élections à venir. Et qu’une poignée d’autres députés de droite pourraient rejoindre la coalition du RN, si elle obtenait une majorité à l’Assemblée. « Le cordon sanitaire entre LR et nous, c’est un barrage qui subit la pression de l’eau. L’important, c’était de donner le premier coup de pioche. Nous l’avons fait avec Eric Ciotti. La pression de l’eau, à savoir des électeurs, fera son œuvre », veut-elle croire.

« La Révolution mangera ses enfants »

Alors que l’alliance de la gauche, rassemblée sous l’étiquette du Nouveau Front populaire, espère barrer la route de l’extrême droite aux législatives, Marine Le Pen décrit un Jean-Luc Mélenchon « qui tente de tout effondrer, voulant la déstabilisation de tout : son camp, les institutions, les élections ». A ses yeux, « il repousse les limites de l’acceptable en se disant qu’il augmente ses marges de manœuvre et que, de la dislocation, il sortira premier à gauche ». Voilà le leader de La France insoumise décrit en ingénieur du chaos dont elle se voudrait l’antithèse, bien que le programme de l’extrême droite consiste en un bouleversement majeur de l’Union européenne, de l’Etat de droit et des rapports sociaux. Marine Le Pen voit toujours en lui un adversaire de premier ordre en vue de l’élection présidentielle de 2027, mais prédit qu’un jour, « la Révolution mangera ses enfants : le vote communautariste qu’il est allé chercher le remplacera dès qu’il pourra ».

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