Un accueil en fanfare… qui laisse progressivement place à un morceau de rap à la gloire de la tête de liste communiste : « Léon c’est notre espoir, notre fierté. On relance l’industrie, on crée des emplois. » De quoi donner le ton jeudi soir pour le premier meeting de lancement de la campagne du candidat du Parti communiste français (PCF), Léon Deffontaines. Près de 1 000 personnes étaient présentes au parc des expositions Mégacité d’Amiens, ville dont il est originaire, scandant le slogan : « Léon à Bruxelles ».
Le « plus jeune candidat » des élections européennes pouvait également compter sur la présence du secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, qui, avant le discours de son protégé, tenait pour mot d’ordre de « mettre une bonne claque à l’Europe libérale ».
A tour de rôle, pour chauffer la salle, plusieurs colistiers sont montés à la tribune. Des syndicalistes comme Héloise Dhalluin, cheminote et conseillère régionale communiste des Hauts-de-France, qui mène un combat pour que « les transports soient au service de la population et du territoire ». Ou encore Fabien Gâche, syndicaliste CGT chez Renault, en septième position dans la liste communiste, qui veut notamment « mettre fin au règne de la concurrence entre les peuples en harmonisant par le haut le niveau social des travailleurs européens avec de bons salaires indexés sur l’inflation ».
« Fraude démocratique de grande ampleur »
Pendant les presque trois heures de meeting, le traité constitutionnel européen de 2005 était au cœur des critiques. « Nous ne l’avons toujours pas digéré », a tempêté Emmanuel Maurel, eurodéputé sortant. Léon Deffontaines s’est également posé comme le défenseur de ceux qui ont vécu la désindustrialisation en évoquant les cas de fermeture d’usine comme celles de Whirlpool, Continental et Goodyear qui ont marqué sa région.
Il est temps que « la gauche de 2005 fasse son grand retour au Parlement européen, a lancé le candidat communiste. En 2005, main dans la main, la droite et les socialistes de M. Glucksmann ont organisé cette fraude démocratique de grande ampleur. » « Pour quel résultat ? De l’austérité et des accords de libre-échange en pagaille », a-t-il martelé, avant de fustiger « le gouvernement et sa majorité [qui] recommence aujourd’hui avec le CETA ». L’ancien responsable des jeunesses communistes en a d’ailleurs profité pour longuement cibler les coupes budgétaires récemment annoncées et se poser comme le défenseur du service public français alors que le gouvernement vient d’annoncer une réforme de la fonction publique.
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