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Surenchère de propositions sur les factures d’énergie

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Les factures énergétiques pesant toujours lourd dans les dépenses des ménages, elles animent le débat politique avant les législatives du 30 juin et du 7 juillet. Avec ou sans chiffrage.

Dans son « contrat de législature », le Nouveau Front populaire propose de « bloquer les prix des biens de première nécessité », dont l’énergie et les carburants. Une telle mesure est possible par décret. Le code du commerce l’autorise pour une durée de six mois, au nom « de circonstances exceptionnelles ».

La coalition de gauche (« insoumis », socialistes, écologistes et communistes) entend ensuite abolir ce qu’elle appelle « la taxe Macron de 10 % sur les factures ». Ce qui suppose de ramener au minimum la fraction perçue sur l’électricité, l’ex-taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité. Elle prévoit par ailleurs d’« annuler la hausse programmée du prix du gaz au 1er juillet », laquelle s’explique surtout, d’après la commission de régulation de l’énergie, par des coûts d’entretien et d’exploitation du réseau de distribution. Outre la « gratuité des premiers kWh » électriques, est aussi promise l’interdiction des coupures de courant, de chaleur et de gaz pour impayés, même en dehors de la trêve hivernale.

A l’extrême droite, le Rassemblement national (RN) veut surtout « réduire la TVA sur le gaz, le fioul et les carburants », c’est-à-dire baisser le taux de 20 % à 5,5 % pour la consommation de ces produits. Problème : les carburants ne peuvent bénéficier d’un taux réduit, selon les règles de l’Union européenne.

Promesse de campagne

Reste que Jordan Bardella, le président du RN, assure vouloir cette mesure dès l’été, en cas de victoire aux législatives. Dans un entretien publié le 17 juin par Le Parisien, la tête de liste du RN envisage un projet de loi de finances rectificative. A condition que le chef de l’Etat, Emmanuel Macron, accepte de convoquer une session parlementaire extraordinaire…

Chez les candidats du parti Les Républicains refusant l’alliance de la droite avec l’extrême droite, la réduction des prix de l’électricité est aussi en bonne place dans les discussions. Selon une trame de projet, révélée le 14 juin par Le Figaro, cela passe là encore par la fiscalité.

Le camp présidentiel, Ensemble, a fini par y aller de sa promesse de campagne. Samedi 15 juin, au « 20 heures » de France 2, le premier ministre, Gabriel Attal, candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine, a annoncé une baisse des factures d’électricité de 15 % « dès l’hiver prochain ». En réalité, un tel recul est déjà attendu de façon mécanique, sans la moindre intervention. Le tarif réglementé de vente de l’électricité se calcule sur la base des deux années écoulées.

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