François Bayrou l’admet. Il aime bien les gens « un peu kamikazes », ainsi qu’il a qualifié Manuel Valls, tout juste nommé ministre des outre-mer. Mais « dans la situation où nous sommes, il est des prudences qui nous paralyseraient », justifie le premier ministre, lundi 23 décembre sur BFM-TV.
Un brin songeur, en cette soirée d’avant-veille de Noël, le président du MoDem fonce tête baissée vers le danger, sûr de réussir là où son prédécesseur, Michel Barnier, a échoué. Le maire de Pau y croit dur comme fer. La liste de « personnalités très expérimentées » qui forment son gouvernement, révélée quelques heures plus tôt, autour de 18 h 30, par le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, lui permettra d’affronter « la situation la plus difficile que nous ayons connue depuis la guerre ». Cet « Himalaya » que le centriste décrivait dès sa nomination le 13 décembre. « Je suis persuadé que l’action que je définis devant vous et l’équipe gouvernementale feront que nous ne serons pas censurés », clame-t-il, sans donner plus de détails sur cette prétendue martingale.
Après dix jours de négociations parfois publiques, souvent secrètes, quelques coups de théâtre et un brin de suspense, le premier ministre a donc réussi une chose : tenir son délai. Son gouvernement a abouti « avant Noël », comme il s’y était engagé.
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