La campagne électorale pour les élections européennes s’achève, mais tout reste ouvert pour le scrutin du 9 juin. Car les choses bougent encore, et beaucoup, selon notre enquête électorale Ipsos pour Le Monde, réalisée du jeudi 6 au vendredi 7 juin auprès d’un échantillon représentatif de 8 923 personnes, selon la méthode des quotas.
Dans ces derniers jours de campagne, Jordan Bardella confirme sa première place, loin devant avec 32 % d’intentions de vote (marge d’erreur de 1,3 point), quoique en se tassant d’un point de pourcentage par rapport à notre précédente enquête fin mai. Valérie Hayer poursuit, elle, son érosion en perdant un point de pourcentage, elle s’établit à 15 % d’intentions de vote (marge d’erreur : 1). Elle se situe désormais à 0,5 point d’écart de la liste de Raphaël Glucksmann, candidat du Parti socialiste et de Place publique (PS-PP), stable à 14,5 % (marge d’erreur : 1). « On n’avait jamais vu d’écart aussi resserré entre ces deux candidats, remarque Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos, c’est encore plus vrai qu’auparavant, oui les courbes peuvent se croiser… ou pas ».
Derrière ce trio, la liste de La France insoumise (LFI) conduite par Manon Aubry poursuit la progression enclenchée le mois dernier et l’accélère de manière notable dans cette dernière ligne droite : elle gagne 1,5 point par rapport à fin mai, et enregistre désormais 9,5 % d’intentions de vote (marge d’erreur : 0,8). Vient ensuite la liste Les Républicains (LR) conduite par François-Xavier Bellamy, stable à 7 % (marge d’erreur : 0,7), puis deux listes en danger de passer sous la barre des 5 % des votes requises pour envoyer des députés à Bruxelles. La liste Reconquête conduite par Marion Maréchal s’établit ainsi à 5,5 % d’intentions de vote, celle des Ecologistes (Ex-EELV), conduite par Marie Toussaint, à 5 % (marge d’erreur : 0,6). Léon Deffontaines, qui conduit la liste du Parti communiste français (PCF), est estimé quant à lui à 2,5 % d’intentions de vote (marge d’erreur : 0,4), soit au même niveau que la candidate du Parti animaliste, Hélène Thouy, qui progresse d’un point en une semaine.
Les électeurs hésitants peuvent encore changer l’ordre d’arrivée et la composition de la délégation française au Parlement européen. En les prenant en compte, Marion Maréchal (Reconquête) se retrouve dans une fourchette décisive comprise entre 4,5 et 6,5 %, et l’écologiste Marie Toussaint entre 4 et 6 %. Les électeurs potentiels de l’eurodéputée verte restent les plus hésitants quant à leur choix, ils sont 40 % à affirmer que leur vote peut encore changer et leur second choix se tourne d’abord vers Raphaël Glucksmann et Manon Aubry. Par rapport à fin mai, Marie Toussaint continue de reculer (elle baisse d’un point de pourcentage), et la proximité du seuil des 5 % ne déclenche pas de regain de mobilisation pour le bulletin vert, en tout cas pas de regain visible à ce stade dans notre enquête.
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