Yaël Braun-Pivet propose d’imposer la parité dans les villages

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Voulant rendre hommage à la décision du général de Gaulle qui, le 21 avril 1944, ouvrit le droit de vote (et d’être élues) aux femmes, la présidente de l’Assemblée nationale propose d’aller plus loin en imposant la parité lors des élections municipales dans les communes de moins de mille habitants.

Dans La Tribune, dimanche 21 avril, Yaël Braun-Pivet évoque les progrès inaboutis de la parité en politique, et considère qu’il faut « achever l’édifice » : avec une dose de proportionnelle aux législatives, le non-cumul dans le temps pour favoriser le renouvellement, la généralisation de la parité dans les communes de moins de mille habitants et les intercommunalités, un statut de l’élu qui permette aux femmes de se lancer plus facilement en politique.

De fait, note-t-elle, il y a peu de députées (37,3 %) et de sénatrices (36,2 %), mais encore moins de femmes maires ou présidentes de département : 20 %. Or, aujourd’hui, seules les villes de plus de mille habitants appliquent la parité dans le cadre d’un scrutin de liste. En dessous de mille (et cela représente sept communes sur dix en France), même si les candidats peuvent se présenter à plusieurs (avec la possibilité pour les électeurs de rayer certains noms), les suffrages sont de toute façon comptés individuellement. Et la parité ne s’applique donc pas.

Inciter les femmes à se présenter

L’alternative est dès lors la suivante : imposer la parité en changeant le mode scrutin, ou commencer par inciter les femmes à se présenter. Ministre déléguée chargée des collectivités territoriales, Dominique Faure penche pour la seconde option. Car, justifie-t-elle, « cela pourrait faire peser une contrainte supplémentaire dans des communes de petite taille qui ont souvent des difficultés à trouver des candidats ».

Certes, confie Mme Faure, « le constat de Yaël [Braun-Pivet] est réel et je le partage ». Mais la ministre préfère « inciter plutôt que d’imposer ». Et elle mise donc davantage sur la création d’un statut de l’élu. « Je veux lever les freins de l’engagement politique pour les femmes en leur donnant les moyens de se présenter, explique Mme Faure. Celles qui souhaitent s’engager doivent avoir la garantie de pouvoir concilier leur vie de femme et un mandat électif. »

La ministre donne un exemple : lors de l’examen de la proposition de loi portée par les sénatrices Jacqueline Eustache-Brinio (Val-d’Oise, Les Républicains), Françoise Gatel (Ille-et-Vilaine, Union centriste) et le sénateur socialiste Eric Kerrouche (Landes), « j’ai soutenu le fait de garantir l’indemnité des maires lors d’un congé maternité. Aucune femme ne doit avoir plus de freins qu’un homme pour s’engager dans une vie d’élue », illustre Mme Faure.

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