L’une des peu nombreuses dirigeantes de big tech chinoises a décidé de faire profil bas. Jean Liu, qui a participé à l’immense succès rencontré par Didi depuis dix ans, ne va plus officier en tant que présidente de l’entreprise, a-t-on appris ce dimanche 19 mai. L’une des dirigeantes tech les …
L’une des peu nombreuses dirigeantes de big tech chinoises a décidé de faire profil bas. Jean Liu, qui a participé à l’immense succès rencontré par Didi depuis dix ans, ne va plus officier en tant que présidente de l’entreprise, a-t-on appris ce dimanche 19 mai.
L’une des dirigeantes tech les plus en vue de Chine
Liu, directrice et présidente de la société depuis décembre 2014, deviendra un partenaire permanent et continuera à rendre compte au directeur général Will Cheng en tant que directrice des ressources humaines, selon une lettre interne adressée aux employés.
« Après dix ans de hauts et de bas en tant que cofondateur de l’entreprise, Jean est ma camarade et ma partenaire la plus proche, et elle continuera à l’être à l’avenir », a expliqué le dirigeant. Liu ne sera pas remplacée ; Didi ne possédera simplement plus de président, bien que les responsabilités de la femme d’affaires demeurent inchangées.
Jean Liu, fille du fondateur de Lenovo, est l’une des rares femmes dirigeantes dans l’industrie technologique chinoise. Elle a été l’une des forces motrices du succès de Didi, considérée comme le Uber chinois, en obtenant par exemple des capitaux de la part de géants comme SoftBank, Tencent ou encore Apple. Selon le Financial Times, elle a également été ciblée par de nombreuses critiques en interne pour avoir forcé l’introduction en Bourse de l’entreprise à New York en 2021, une décision controversée qui a attiré l’attention défavorable des autorités chinoises sur l’entreprise.
En conséquence, Pékin a infligé une amende de plus d’1 milliard de dollars à Didi, reconnue coupable d’avoir violé trois lois, ses opérations illégales menaçant la sécurité nationale d’après l’autorité de surveillance de l’Internet. Dans la foulée, la société a quitté Wall Street puis mis en suspend ses opérations dans le pays, avant de les reprendre l’année dernière.
Didi veut entrer en Bourse à Hong Kong
Si Didi progresse nettement pour récupérer ses parts de marché, Jean Liu occupe une position beaucoup moins proéminente depuis que le gouvernement a entamé sa répression. « Soyez assurés que je continuerai à me battre aux côtés de tous pour accueillir les dix années à venir chez Didi dans les meilleures conditions possibles », a-t-elle précisé.
Le départ de Liu en tant que présidente risque de retarder la cotation de la société à Hong Kong, une opération particulièrement demandée par les actionnaires. Cette bourse exige des entreprises qu’elles attendent un an après un changement de cadres supérieurs. Il était initialement prévu que Didi entre en Bourse dès cette année.
