Home Technologie Les géants de la Silicon Valley face à l’espionnage chinois

Les géants de la Silicon Valley face à l’espionnage chinois

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Selon le Financial Times, de grandes entreprises technologiques américaines ont récemment accentué les mesures de contrôle du personnel. Ce serait notamment le cas de Google et OpenAI. Des actes suivant une série de mises en garde de responsables américains sur l’augmentation de la menace de l’espionnage chinois.

Les tensions sino-américaines augmentent le risque d’espionnage chinois

La crainte, outre Atlantique, semble être que des gouvernements étrangers cherchent à utiliser des travailleurs pour accéder à des données sensibles de certaines entreprises, ainsi qu’à leur propriété intellectuelle. Cela prend de telles proportions que même les grands investisseurs s’inquiètent.

À l’instar de Sequoia Capital par exemple, une société de capital-risque. Elle a investi dans un grand nombre de start-up, dont xAI d’Elon Musk. Elle aurait demandé à plusieurs de ses jeunes pousses de renforcer les contrôles du personnel après des avertissements.

Cette société a par ailleurs mis un terme à ses activités chinoises il y a deux ans, en raison de la situation géopolitique tendue entre les États-Unis et la Chine. Les développeurs de logiciels, de grands modèles de langage ainsi que ceux élaborant des systèmes d’armement seraient particulièrement visés.

D’après des propos rapportés par le Financial Times, Alex Karp, directeur général de Palantir, sous-traitant majeur de la Défense américaine, a affirmé que cet espionnage chinois est désormais un « énorme problème ».

Au fond, cette situation n’a rien d’étonnant. Depuis des années, l’Oncle Sam et l’Empire du Milieu se livrent une guerre technologique. Semi-conducteurs, batteries et maintenant intelligence artificielle (IA)&nbsp: plusieurs industries sont au cœur de la bataille.

Cela s’est notamment traduit par de nombreuses restrictions et sanctions à l’exportation vers la Chine de la part des Américains. Les tensions, elles, n’ont logiquement fait qu’augmenter. C’est dans ce contexte que, depuis deux ans, les responsables avertissent leurs fleurons technologiques quant aux risques d’espionnage de Pékin.

De nombreux cas déjà avérés

Depuis quelques mois, les mesures se multiplient au sein des entreprises, en particulier celles de la Silicon Valley. Google affirme par exemple avoir mis en place des « garanties strictes pour empêcher le vol de nos informations commerciales confidentielles et de nos secrets commerciaux ».

Dans les industries technologiques, il est vrai que les affaires d’espionnage se sont multipliées ces dernières années. En Europe avec ASML par exemple. Mais aussi et surtout aux États-Unis. D’après Washington, Tesla et Micron ont été victimes de vols de propriété intellectuelle par la Chine ces cinq dernières années.

Il y a aussi le cas de Charles Lieber en 2021. Ce professeur de chimie à Harvard a été condamné pour avoir aidé la Chine à accéder à des connaissances scientifiques américaines. En mars, le département de la Justice (DOJ) ainsi qu’Oliver Dowden, vice-Premier ministre britannique, ont accusé la Chine de cyberespionnage.

L’une des affaires les plus récentes remonte là encore au mois de mars. Un ancien ingénieur de Google aurait volé des données confidentielles sur l’IA. Pour plusieurs experts, très souvent, les structures étrangères vont utiliser des employés pour voler et espionner. Parfois, le simple fait de garder un lien avec son pays d’origine, comme la Chine, peut devenir suspect.

Forcément, au pays du capitalisme et du marché, cette menace chinoise a été transformée en opportunité commerciale. Ainsi, plusieurs entreprises privées ont vu le jour pour aider les géants technologiques à lutter contre ce fléau et à les conseiller.

Le cabinet de conseil Trenchcoat Advisors, Strider Technologies… C’est un véritable marché qui s’est créé. Cette dernière société fournit par exemple un outil de protection des données. Son directeur général a affirmé au Financial Times que, parmi les plus grandes sociétés du monde, « tout le monde est visé ».

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