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Les premiers impacts de France 2030 déjà visibles

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29, 9 milliards d’euros, voilà le montant de France 2030 d’ores et déjà investi. Le secrétariat général pour l’investissement (SGPI) a récemment publié son rapport annuel sur ce plan pour l’année 2023, selon lequel les premières retombées sont déjà perceptibles. Des milliers d’emplois créés grâce à France 2030 Ce rapport …

29,9 milliards d’euros, voilà le montant de France 2030 d’ores et déjà investi. Le secrétariat général pour l’investissement (SGPI) a récemment publié son rapport annuel sur ce plan pour l’année 2023, selon lequel les premières retombées sont déjà perceptibles.

Des milliers d’emplois créés grâce à France 2030

Ce rapport de 109 pages se révèle riche en données. Le plan France 2030 a été annoncé par Emmanuel Macron en 2021, avec l’objectif de réindustrialiser la France et d’en faire l’un des leaders technologiques mondiaux. Le tout avec une enveloppe de 54 milliards d’euros.

Quant au secrétariat général pour l’investissement, il s’agit de l’organisme chargé, notamment, de ce plan. Alors que près de 30 milliards auraient déjà été injectés, le rapport de cette année est l’occasion pour l’administration d’afficher les premiers résultats de France 2030, à commencer par les emplois.

« L’année 2023 a révélé les premiers impacts de France 2030 », s’est félicité Bruno Bonnell, secrétaire général pour l’investissement, qui évoque également « une année emblématique du soutien de l’État en faveur de projets innovants français ».

Dans une déclaration jointe au rapport, il affirme que les projets « lancés à date » devraient entraîner la création de 55 000 à 300 000 emplois directs d’ici 2030. À l’heure actuelle, 82 220 emplois directs prévisionnels ont ainsi été créés, ou maintenus pour certains.

La recherche a également bénéficié du plan. Plus de 4 000 « intentions de brevets » auraient été déposées, pour 3 650 projets financés. Du côté de la formation certifiante, depuis 2022, 34 000 places ont été ouvertes. Le volet formation concerne en partie la cybersécurité, où les ambitions sont importantes.

Des progrès notables sur la cybersécurité et l’IA

L’objectif de France 2030 est de former 80 000 personnes pour en faire des professionnels de la cybersécurité. Cela passe, entre autres, par un premier programme « compétences et métiers d’avenir » et un second portant sur les transferts de connaissances et de technologies, lancé dès mars 2023.

Les formations ont donc déjà débutées. À travers les différents programmes, des industriels, l’administration publique et des chercheurs se réunissent avec des start-up, via l’initiative Campus Cyber. Ces initiatives doivent également permettre de répondre à l’énorme besoin en main d’œuvre qualifiée et à la pénurie que connaît actuellement ce milieu.

Technologie à la mode, l’intelligence artificielle (IA) occupe logiquement une bonne place dans France 2030. Le rapport met l’accent sur les investissements réalisés pour le supercalculateur Jean Zay. Le but étant de quadrupler sa puissance et de le rendre accessible aux jeunes pousses françaises.

17 projets ont été financés. IA Booster, un système devant permettre « un diagnostic d’implémentation de solutions d’IA au sein des appareils de production des PME et ETI françaises », est lui aussi mis en exergue.

Ce dernier point entre dans le cadre de la stratégie nationale pour l’IA, pour démocratiser la technologie dans l’administration et l’économie de l’Hexagone. S’ajoutent à cela le soutien et la promotion d’outils d’IA dont certains open source. Le gouvernement a un objectif en tête en investissant autant dans l’IA&nbsp: faire de la France l’un des fers de lance de l’innovation du secteur, face aux géants américains et chinois.

Les semi-conducteurs, secteur à part

France 2030 concerne une multitude de sujets. Toutefois, certains bénéficient d’une attention toute particulière. C’est le cas des semi-conducteurs, ces composants électroniques vitaux pour ce monde numérisé, présents dans quasiment tous les appareils électroniques.

Une industrie stratégique, dans laquelle l’Europe, et la France, a accumulé un impressionnant retard, qu’ils s’efforcent de rattraper désormais alors qu’une course mondiale aux puces s’est engagée. Dans le détail, l’objectif du pays est de doubler sa production.

« Sur la sécurisation des composants, nous avons engagé près de 4 milliards d’euros en 2023, à la fois pour renforcer nos capacités de production et positionner notre R&D en tête de peloton sur les prochaines générations de puces », explique dans le rapport Georges-Étienne Faure, directeur Souveraineté numérique du SGPI.

Concrètement, une dizaine d’usines ont été créées ou financées. L’un des projets les plus connus doit sans doute être celui de l’usine de semi-conducteurs de STMicroelectronics et GlobalFoundries en Auvergne-Rhône-Alpes.

France 2030, un plan complet

Le cloud n’est pas en reste depuis le lancement de ce plan. Par exemple avec le SecNumCloud, un « visa » de sécurisation des éditeurs de cloud, a été lancé par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) en 2016. 49 PME et TPE ont été accompagnées. Une dépense de 9 millions d’euros.

Enfin, un appel à projet a été lancé dans le cadre de la « stratégie d’accélération du numérique écoresponsable », fin 2023. 50 millions d’euros ont été débloqués pour cette dernière. L’appel à projet, lui, a eu droit à 25 millions d’euros. Des projets de formations ont suivi. L’un des principaux enjeux étant ici de sensibiliser les professionnels du numérique aux enjeux environnementaux.

France 2030 a aussi permis d’accompagner 1 000 structures à l’export grâce au dispositif « France 2030 Export ». En résumé, le rapport explique qu’en près de 3 ans, France 2030 a accompagné 6 000 « bénéficiaires », plus de 3 650 projets ont été financés et environ 16% des aides sont allées à de grands groupes.

Un bon début à en croire le rapport, qui augure du meilleur pour la suite. Impossible en revanche de dire si France 2030 sera suffisant pour faire revenir la France dans la course technologique et industrielle. Pour le moment.

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