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Nvidia dans le viseur de l’Autorité de la Concurrence

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L’Autorité de la concurrence a publié le 28 juin un rapport sur l’intelligence artificielle générative soulevant des « préoccupations » sur la domination de Nvidia sur les puces. Plus récemment encore, Reuters avance que l’entreprise pourrait bientôt être inculpée par l’antitrust français.

Nvidia sous le feu des projecteurs a son détriment cette fois

Ne dites plus « perquisition », mais « opération de visite et saisie inopinées ». C’est par cette formule que l’Autorité a rappelé sa descente dans les bureaux français de Nvidia en septembre 2023. Cette action était liée à une enquête plus vaste sur le Cloud computing. C’est dans ce dossier que l’entreprise américaine risque des sanctions.

Avec l’explosion de l’IA, le champion des processeurs graphiques, réputés les plus efficaces pour la formation et le fonctionnement des modèles, s’est hissé sur le podium des entreprises les plus valorisées au monde. Un succès qui, forcément, attire l’œil.

Commission européenne, Chine et France auraient déjà sollicité l’entreprise pour obtenir des informations selon ses propres aveux. Une inculpation de ce type, venant de Paris, serait toutefois une première.

Il s’agirait de la toute première action de ce type contre Nvidia d’après Reuters, à l’origine de l’information. Dans le domaine du cloud, Microsoft Azure, Amazon Web Services, Google Cloud, sont les acteurs les plus visibles, mais c’est Nvidia qui fournit la majorité des puces utilisées pour le fonctionnement des centres de données.

Contactée par Siècle Digital, l’Autorité de la Concurrence n’a pas souhaité commenter les informations de l’agence de presse. Ce n’est pas un sujet sur lequel elle communique habituellement. Il est toutefois intéressant de se pencher sur l’Avis publié vendredi concernant le secteur de l’IA.

Dans ce document il est notamment écrit dans la partie sur les risques d’abus au niveau des composants, « L’Autorité constate plusieurs risques potentiels tels que des fixations des prix, des restrictions de la production, des conditions contractuelles déloyales ou des comportements discriminatoires ».

Évoquant directement Nvidia dans les phrases suivantes, le régulateur fait part de « préoccupations relatives à la dépendance du secteur envers le logiciel de programmation de puces CUDA de Nvidia (seul environnement parfaitement compatible avec les GPU devenus incontournables pour le calcul accéléré) ». Les investissements dans le cloud du groupe de Jensen Huang, désormais extrêmement riche, « suscitent également des inquiétudes ».

Parce que Paris est déjà sur le dossier, la Commission européenne ne devrait pas dépasser le stade préliminaire de ses procédures antitrust pour l’instant.

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