Publié le 15 novembre 2024
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Le général Louis Philippe Houndégnon « a été mis sous mandat de dépôt après sa journée d’audition dans les locaux de la Criet », la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme au Bénin, ont confirmé deux de ses proches à l’AFP. Il avait été interpellé le 13 novembre au soir, à son domicile près de Cotonou, « pour incitation à la rébellion et harcèlement par voie électronique », ont précisé des sources judiciaires.
Climat politique de plus en plus tendu
L’ancien directeur général de la police, influent sous la présidence de Thomas Boni Yayi, avait été nommé en 2015 directeur de cabinet au ministère de l’Intérieur mais avait été écarté après l’arrivée au pouvoir de Patrice Talon en 2016.
Ces derniers mois, il avait multiplié les prises de parole sur les réseaux sociaux pour critiquer le régime Talon et avait affirmé être l’objet de menaces et craindre une arrestation. La date de son procès a été fixée au 16 décembre.
Cette arrestation intervient dans un climat politique tendu, alors que Patrice Talon arrivera en 2026 au terme de son second mandat.
Fin septembre, Olivier Boko, homme d’affaires influent, et Oswald Homéky, ancien ministre, ont été arrêtés pour des soupçons de projet de « coup d’État » et envoyés en prison dans l’attente de leur procès. Ces arrestations avaient provoqué la surprise dans le pays de par le profil des deux principaux intéressés, considérés comme des proches de Patrice Talon.
Souvent présenté comme le « bras droit » du chef de l’État, Olivier Boko n’a jamais eu de fonction officielle dans l’organigramme présidentiel. Or depuis quelques mois, il avait commencé à afficher ses propres ambitions politiques, laissant penser qu’il se porterait candidat à la magistrature suprême en 2026. Il était soutenu dans cette démarche par l’ancien ministre des Sports, Oswald Homéky.
(Avec AFP)