La violence dans les établissements scolaires en Tunisie continue d’inquiéter le corps enseignant. Ce mardi 5 novembre, Ikbel Azzabi, secrétaire général adjoint de l’Union Générale de l’Enseignement de Base, a confirmé, sur les ondes de Mosaique Fm, l’agression violente de l’enseignante d’une école primaire Aya Charni.
L’incident a eu lieu à Bardo, où elle a été poignardée au ventre et à la main après avoir attribué une note de 2/20 à un élève. Selon les premiers éléments, l’agresseur qui pourrait forcément n’être qu’une personne âgée était masqué et a interpellé l’enseignante en ces termes : « Tu es Aya, celle qui met des notes de 2 dans les évaluations ! » L’incident s’est produit alors que l’enseignante quittait l’école et ne se trouvait qu’à quelques mètres de l’établissement.
Une violence récurrente
Cette attaque, malheureusement, n’est pas un cas isolé. Ikbel Azabi a rappelé qu’un incident similaire s’était produit il y a deux semaines à Omrane supérieur, impliquant un autre membre du personnel éducatif. Un enseignant en sciences de l’éducation, récemment affecté dans ce poste, avait en effet été attaqué avec un objet tranchant par le père d’un élève, pour des raisons similaires.
Un climat de peur grandissant
Azabi a exprimé sa profonde inquiétude quant aux effets psychologiques graves que ces agressions entraînent pour les enseignants, qui se sentent de plus en plus exposés et en insécurité. « Cette situation devient le pain quotidien des éducateurs », a-t-il ajouté, appelant une fois de plus à la criminalisation stricte de ce type de violence.
Le phénomène, en recrudescence, alimente un climat de peur et de tension dans les écoles, rendant urgent la mise en place de mesures pour protéger les membres du personnel éducatif et rétablir un cadre sécurisé pour l’apprentissage des élèves.