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En Guinée, l’ancien ministre de la Défense Mohamed Diané condamné à cinq ans de prison

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Mohamed Diané, ministre guinéen de la Défense de 2015 à 2021, lors d’une conférence internationale en Égypte, en 2016. © Khaled Desouki / AFP

Mohamed Diané, ministre guinéen de la Défense de 2015 à 2021, lors d’une conférence internationale en Égypte, en 2016. © Khaled Desouki / AFP

Publié le 19 décembre 2024

Lecture : 1 minute.

Ce 18 décembre, la justice guinéenne a condamné à cinq ans de prison l’ancien ministre de la Défense du président Alpha Condé, renversé par un putsch en 2021, pour détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment de capitaux et corruption d’agents publics.

Lutte contre la corruption

Mohamed Diané, tout-puissant ministre de 2015 à 2021, écroué depuis 2022, doit également payer 505 milliards de francs guinéens (soit environ 55 millions d’euros) à titre de dommages et intérêts au préjudice de l’État guinéen, selon le jugement rendu par la Cour de répression des infractions économiques et financières (Crief).


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Le juge a aussi ordonné la confiscation de tous les biens immobiliers de l’ancien ministre, à Kankan et à Conakry, au profit de l’État guinéen, ainsi que la saisie de tous les comptes bancaires en devises et en francs guinéens de l’homme fort de l’ancien régime.

En détention à la maison centrale de Conakry depuis mai 2022, Mohamed Diané ne s’est jamais soumis aux interrogations de la Crief. Il est l’un des nombreux anciens dirigeants et figures de l’opposition ou de la société civile incarcérés ou inquiétés sous la junte.

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Les militaires ont officiellement fait de la lutte contre la corruption réputée endémique en Guinée un de leurs grands combats proclamés.

La junte a ordonné en novembre 2022 d’engager des poursuites contre Alpha Condé et plus de 180 hauts cadres ou ex-ministres notamment pour des faits présumés de corruption. Elle avait déjà lancé en mai 2022 une action contre l’ex-président pour des faits présumés d’assassinats, actes de torture, enlèvements et viols, dans ce pays où la répression des manifestations politiques est souvent brutale.


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Le chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a assuré qu’il n’y aurait pas de « chasse aux sorcières ». L’opposition dénonce, de son côté, la répression des libertés et l’instrumentalisation de la justice.

(Avec AFP)


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