Publié le 14 novembre 2024
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Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé mercredi être parvenu à un accord avec la République démocratique du Congo (RDC), en vue d’un financement de 2,9 milliards de dollars, dont une partie doit servir à l’adaptation du pays au réchauffement climatique.
Dans le détail, près d’1,8 milliards de dollars seront accordés dans le cadre de la Facilité étendue de crédit (ECF), un mécanisme qui permet au FMI de prévalider une ligne de crédit à destination d’un pays en développement, que les autorités peuvent utiliser en fonction de leurs besoins de financement d’une série de projets dans des domaines prédéterminés. Le reste du financement, 1,1 milliard de dollars, se fera dans le cadre du Fonds pour la résilience et la soutenabilité (RSF), qui vise à aider les pays bénéficiaires à financer les investissements nécessaires pour s’adapter aux effets du réchauffement climatique et préparer leur transition.
Les deux mécanismes intègrent une période de grâce, c’est-à-dire un remboursement différé des sommes avancées. L’ensemble du plan de financement doit encore être validé par le Conseil d’administration du Fonds, qui devrait se réunir mi-janvier. « Les programmes doivent soutenir le programme d’action du gouvernement congolais. Les priorités sont de favoriser une croissance solide et inclusive grâce au retour de la paix et de la sécurité, lutter contre le coût de la vie, investir dans les infrastructures et accélérer la diversification de l’économie pour créer des emplois », a détaillé le chef de mission du FMI, Calixte Ahokpossi, cité dans le communiqué de l’institution.
Une croissance de 4,7 % attendue pour 2024
L’économie congolaise s’est montrée plutôt solide cette année, qu’elle devrait terminer avec une croissance d’environ 4,7 %, selon le FMI, mais reste confronté à une inflation toujours importante, attendue à 17,8 % sur l’ensemble de cette année. La RDC reste cependant parmi les cinq pays les plus pauvres au monde, avec près des trois quarts de ses 103 millions d’habitants vivant avec moins de 2,15 dollars par jour, soit le seuil de pauvreté, selon les données de la Banque mondiale.
L’est de la RDC, région riche en minerais notamment, est le théâtre depuis 30 ans de violences de groupes armés, locaux ou étrangers, issus pour beaucoup des guerres régionales des années 1990. L’un des mouvements rebelles, le M23, que Kinshasa accuse d’être soutenu par le Rwanda voisin, s’est emparé en deux ans et demi de vastes pans de territoire, allant jusqu’à encercler presque entièrement Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu, où ont afflué des centaines de milliers de déplacés.
(Avec AFP)