Publié le 27 août 2024
Lecture : 1 minute.
Des individus, dont des policiers congolais, se sont introduits le samedi 24 août sur un site de la représentation diplomatique française à Kinshasa, dans le but d’en faire « déguerpir un diplomate français », a déclaré le ministère de la Justice de RDC dans un communiqué publié le lundi 26 août.
Un diplomate français, conseiller de coopération et d’action culturelle, a été séquestré pendant trois heures et frappé. Deux autres diplomates ont été « bousculés, mais sans blessure », a indiqué une source diplomatique. Parmi « les auteurs de cette forfaiture » se trouvent « des éléments de la police et des agents du parquet ». « Certains d’entre eux sont déjà aux arrêts », précise le communiqué du ministère, qui « déplore » cet incident.
Un conflit foncier
L’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a été reçu lundi à Kinshasa par le président Félix Tshisekedi. « Le chef de l’État et son hôte ont regretté l’incident dont ont été victimes deux diplomates français » ce samedi, « à la suite d’un conflit foncier ayant conduit à une intrusion dans une emprise française », a indiqué la présidence sur sa page X. Cette emprise, terme qui désigne un lieu relevant d’une représentation diplomatique, est justement le site où l’agression des diplomates a eu lieu. Or la justice congolaise « a statué en faveur de la France l’an passé pour confirmer la propriété française » sur cette emprise « depuis 1972 », précise une source diplomatique.
La ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba, avait déjà exprimé « son profond regret suite à l’incident, portant atteinte aux conventions internationales », dans un communiqué publié le samedi même. « Nous avons évoqué ensemble cette situation et les mesures qui vont être prises, et qui ont déjà été prises pour certaines d’entre elles par les autorités congolaises, pour que ce genre d’évènement ne se reproduise plus », a déclaré Bruno Aubert à l’issue d’un entretien avec la cheffe de la diplomatie congolaise, dans une interview diffusée par le ministère.
(Avec AFP)