L’attentat à Moscou a plongé la capitale russe dans le choc. Vladimir Poutine accuse les « islamistes radicaux », mais insinue également que Kiev, sous influence occidentale, pourrait être derrière l’attaque.
L’annonce de Vladimir Poutine sur l’attaque meurtrière lors d’un concert près de Moscou a suscité une onde de choc. Dans ses déclarations lors d’une réunion au Kremlin, le président russe a pointé du doigt des militants islamistes pour cet acte sanglant, tout en laissant entendre une possible implication de l’Ukraine. Cette déclaration intervient alors que la France et les États-Unis ont également évoqué la responsabilité de l’État islamique dans cette tragédie.
« La question est : Qui en a bénéficié ? » a déclaré Poutine, faisant référence à la pire attaque dans la capitale depuis deux décennies, lors d’une réunion diffusée publiquement avec des fonctionnaires gouvernementaux. « Cette atrocité peut être simplement un élément dans une série de tentatives de ceux qui sont en guerre contre notre pays depuis 2014, » a-t-il ajouté, faisant référence au gouvernement ukrainien.
Le terrible événement survenu au Crocus City Hall vendredi dernier demeure gravé dans les mémoires comme l’une des attaques les plus meurtrières en Russie depuis deux décennies, ayant entraîné la perte tragique de 139 vies. Quatre individus d’origine tadjike ont été appréhendés et inculpés de terrorisme, tandis que trois autres sont détenus pour complicité.
Bien que l’État islamique ait revendiqué l’attaque, Poutine a souligné une possible connexion avec l’Ukraine. Cette affirmation a provoqué une réaction vive du président ukrainien Volodymyr Zelenskiy, qui a dénoncé les propos de Poutine comme une tentative de détourner l’attention.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskiy a tourné en dérision les remarques de Poutine lors de son discours vidéo nocturne, en affirmant que pour le leader du Kremlin, « tout le monde est un terroriste, sauf lui-même, bien qu’il prospère grâce à la terreur depuis deux décennies. »
Cela faisait allusion aux allégations selon lesquelles Poutine serait derrière plusieurs actes de violence en Russie depuis son arrivée au pouvoir en 2000.
« Quand il ne sera plus là, le besoin de terreur et de violence disparaîtra avec lui », a ajouté Zelenskiy.