Publié le 29 juillet 2024
Lecture : 2 minutes.
Lundi 29 juillet, la banque centrale d’Éthiopie (NBE) a autorisé les banques commerciales à fixer librement le taux de change du birr, levant ainsi les restrictions sur l’accès aux devises.
La NBE fixait jusqu’à présent chaque jour le taux de change du birr, monnaie non convertible et non exportable et qui le reste malgré la réforme. La valeur du birr au marché noir – très dynamique en Éthiopie en raison d’un accès étroitement contrôlé aux devises – était avant la réforme de plus de 50 % inférieur au taux de la banque centrale.
Lundi, la Commercial Bank of Ethiopia (CBE), principale banque commerciale d’Éthiopie détenue à 100 % par l’État, a d’ores et déjà abaissé de 30 % la valeur du birr face aux principales devises.
Aide du FMI
Cette réforme majeure intervient dans l’attente de la conclusion imminente d’un programme d’aide financière âprement négocié depuis des mois avec Fonds monétaire international (FMI), sur fond de pénurie de devises.
Le Fonds a réclamé de nombreuses réformes de l’économie encore largement dirigée de l’Éthiopie. Parmi celles-ci, la flottabilité du birr était l’un des points d’achoppement des négociations, selon des analystes.
Dans un communiqué publié lundi, la NBE annonce « le passage à un régime des changes basé sur le marché, au sein duquel les banques sont désormais autorisées à vendre et à acheter des devises étrangères à leurs clients et entre elles, à des taux librement négociés ».
La NBE précise qu’elle ne procédera qu’à « des interventions limitées pour soutenir le marché dans les premiers jours et en cas de conditions de marché anarchiques ».
La réforme contient également « la levée totale des règles régissant l’allocation de devises par les banques, basées sur un système de liste d’attentes pour diverses catégories d’importation », ainsi que l’autorisation de « bureaux de change non bancaires, à présent libres d’acheter et de vendre du numéraire en devises aux taux du marché ».
la suite après cette publicité
Cette réforme « va soutenir l’étape actuelle de développement de l’Éthiopie et son intégration croissante au reste du monde », assure la NBE, reconnaissant qu’elle « est exigeante » mais « en même temps crucialement nécessaire ».
(Avec AFP)