Le ministre de la Santé, Mustapha Ferjani, a annoncé, le lundi 18 novembre, que 800 000 personnes ont été vaccinées contre la rage en Tunisie au cours de l’année 2024. Cette annonce a été faite lors de la séance plénière à l’Assemblée des Représentants du Peuple, où était discuté le budget alloué au secteur de la santé.
Ferjani a souligné que cette vaste campagne de vaccination a permis de maîtriser la propagation de la rage, après une recrudescence de la maladie dans le passé, notamment en raison d’une réduction des efforts de vaccination. Le ministre a également précisé que, parallèlement, des campagnes de sensibilisation ont été intensifiées pour lutter contre la maladie.
Depuis le début de l’année 2024 et jusqu’à fin octobre, l’Institut Pasteur de Tunis a analysé 1 634 échantillons, dont 360 ont été positifs à la rage. Les gouvernorats les plus touchés par la maladie sont Kasserine et Nabeul, chacun enregistrant 52 cas. Parmi les animaux infectés, on dénombre 232 chiens, 44 bovins, 27 chevaux, 25 chats, 20 ovins et 9 caprins. Trois échantillons ont également été trouvés chez le loup doré africain.
Cette campagne nationale de vaccination, gratuite et obligatoire, s’inscrit dans le cadre du programme de lutte contre la rage, alors que neuf décès ont été recensés depuis le début de l’année.
Une stratégie de prévention renforcée et des indicateurs de santé en amélioration
Mustapha Ferjani a également mis en avant la poursuite de la mise en œuvre d’une stratégie globale de prévention des maladies transmissibles et non transmissibles, avec une intégration de la santé dans toutes les politiques sectorielles. Il a précisé que la couverture vaccinale pour les enfants en Tunisie atteint un taux de 97%, ce qui place le pays parmi les meilleurs au monde, même par rapport à certaines nations européennes.
Le ministre a aussi annoncé que près de 300 000 femmes ont bénéficié cette année de dépistages pour le cancer du sein et du col de l’utérus. Concernant les maladies chroniques, environ un million de patients, notamment ceux souffrant de diabète et d’hypertension, sont suivis par les services de santé publique, dont 72% bénéficient de médicaments gratuits de première ligne.
Ferjani a enfin souligné les progrès notables dans les indicateurs de santé en Tunisie, avec une espérance de vie de 75 ans pour les hommes et 80 ans pour les femmes, ainsi qu’une baisse des taux de mortalité maternelle et néonatale.