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Nouveaux échanges de tirs entre Israël et le Hezbollah à la frontière du Liban

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Publié le 21 juin 2024

Lecture : 3 minutes.

L’armée israélienne et le Hezbollah, groupe armé et financé par l’Iran, ennemi juré d’Israël, ont échangé de nouveaux tirs transfrontaliers dans la nuit du 20 au 21 juin après une escalade de la rhétorique belliqueuse entre les deux protagonistes, faisant craindre une guerre à grande échelle.

Sur le front sud d’Israël, dans la bande de Gaza, la guerre déclenchée à la suite de l’attaque, le 7 octobre 2023, orchestrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre le territoire israélien, se poursuit tôt ce 21 juin avec des bombardements israéliens sur plusieurs secteurs du territoire palestinien assiégé. Ce conflit dévastateur a provoqué une flambée de violence à la frontière nord d’Israël avec le Liban, où les échanges de tirs entre l’armée et le Hezbollah, un allié du Hamas, se sont intensifiés ces dernières semaines.


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La veille, le Hezbollah a revendiqué plusieurs attaques, notamment le tir de « des dizaines de roquettes Katioucha » sur une position militaire dans le nord d’Israël après la mort de l’un de ses combattants dans une frappe israélienne dans le sud du Liban. L’armée israélienne a confirmé avoir « éliminé » un commandant du mouvement et frappé « un site de lancement de missiles sol-air » du Hezbollah. Dans la nuit de jeudi à vendredi, l’armée israélienne a dit avoir intercepté une « cible aérienne » lancée depuis le Liban et des médias locaux ont fait état de frappes israéliennes dans le sud libanais.

Les États-Unis veulent éviter une nouvelle escalade

À Washington, le conseiller israélien à la sécurité nationale, Tzachi Hanegbi, et le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, se sont entretenus avec le chef de la diplomatie, Antony Blinken, à l’heure où les relations se crispent entre les administrations Biden et Netanyahou.

Lors de cet entretien, Blinken « a réitéré l’engagement sans faille des États-Unis pour la sécurité d’Israël », a indiqué son porte-parole Matthew Miller. Le secrétaire d’État américain a aussi souligné « l’importance d’éviter une nouvelle escalade au Liban » par le biais d’une « solution diplomatique permettant aux familles israéliennes et libanaises », déplacées par les échanges de tirs à la frontière, « de rentrer chez elles », a ajouté Miller.

Dans un discours incendiaire le 19 juin, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a averti qu’ »aucun lieu » en Israël ne serait épargné par les missiles et les drones de son mouvement en cas d’attaque israélienne contre le Liban. Nasrallah a également menacé l’île méditerranéenne de Chypre, disant « détenir des informations » selon lesquelles Israël pourrait utiliser, s’il était attaqué, « des aéroports et des bases » dans ce pays de l’Union européenne le plus proche des côtes du Moyen-Orient. Ces accusations sont « dénuées de tout fondement », a affirmé le gouvernement chypriote. Chypre « n’est impliquée et ne sera impliquée dans aucun conflit ».


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Un jour plus tôt, l’armée israélienne a annoncé que « des plans opérationnels pour une offensive au Liban » avaient été « validés », et le chef de la diplomatie Israël Katz a affirmé que « dans une guerre totale, le Hezbollah sera détruit ».

À Rafah, l’offensive de Tsahal se poursuit

Parmi les 251 personnes enlevées le 7-Octobre, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 41 sont mortes, selon l’armée. L’offensive lancée par Tsahal a dévasté Gaza et fait jusqu’à présent 37 431 morts, en majorité des civils, dont 35 ces dernières 24 heures, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement de Gaza, dirigé par le Hamas.


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À Rafah (sud), les combats se poursuivent entre soldats et combattants palestiniens, de même que les bombardements israéliens. Des frappes ont également ont visé le centre de Gaza, faisant deux morts, selon un médecin, ainsi que des secteurs du nord du petit territoire palestinien menacé de famine selon l’ONU.

« Nous ne quitterons pas Gaza avant que les otages ne soient tous revenus et avant d’éliminer les capacités militaires du Hamas », a réaffirmé le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, alors qu’une nouvelle manifestation rassemblant des Israéliens hostiles à sa conduite de la guerre a eu lieu à Jérusalem.

Affirmant dans une déclaration distincte qu’Israël menait « une guerre pour son existence », Netanyahou a souligné que son pays avait besoin des armes des États-Unis, son allié historique, après avoir déploré le 18 juin des retards dans l’aide militaire américaine. Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale, John Kirby, a jugé « décevants » et « offensants » ces propos. « Aucun autre pays ne fait plus pour aider Israël à se défendre contre la menace du Hamas […] », a-t-il souligné.

(avec AFP)

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