Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’industrie minière tunisienne. PhosCo Ltd, société australienne cotée à la bourse de Sydney (ASX : PHO), vient de franchir une étape décisive dans son expansion méditerranéenne en obtenant le permis d’exploration de Gassaat, validé par le Comité Consultatif des Mines tunisien.
L’enjeu est de taille : le gisement recèle 146 millions de tonnes de phosphate, avec une teneur exceptionnelle de 20,6% en pentoxyde de phosphore. Cette ressource stratégique pourrait transformer le paysage économique du bassin nord tunisien.
8 millions de tonnes de phosphates en 2010
Il faut savoir qu’en 2010, la production de phosphate et ses dérivés en Tunisie était de 8 millions de tonnes. Elle était de 3,7 millions de tonnes seulement en 2021
Le projet se distingue par son approche novatrice, formalisée dans un protocole d’accord tripartite entre PhosCo, le ministère tunisien de l’Industrie et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Au cœur de cette alliance : l’introduction de technologies de pointe, notamment pour la conversion du phosphogypse en matériaux inertes, conjuguée à une stratégie de développement des PME locales.
L’engagement de PhosCo
« La Tunisie représente un hub idéal pour les investisseurs internationaux », affirme Jalel Tebib, Directeur Général de FIPA-Tunisia, l’agence de promotion de l’investissement étranger. Une vision partagée par les dirigeants de PhosCo, Tarek Aldaoud et Mehdi Ben Abdallah, qui soulignent les atouts géostratégiques du pays : proximité avec l’Europe, cadre réglementaire favorable et expertise locale reconnue.
L’ambition affichée va au-delà de la simple exploitation minière. Le projet, soutenu par la BERD, se veut un modèle d’intégration environnementale et sociale, répondant tant aux enjeux locaux de développement qu’aux défis globaux de sécurité alimentaire.
L’engagement de PhosCo s’articule autour de trois axes : respect strict des normes environnementales, création d’emplois locaux et transfert de technologies. Une approche qui pourrait redéfinir les standards de l’industrie phosphatière en Méditerranée.