![Tunisie : Les enseignants suppléants en grève ouverte : vers une paralysie des cours](https://www.webdo.tn/uploads/news/10/2025-01/b1e3c7726c4733ddcb8c7cf131122de7.webp)
La Coordination nationale des enseignants suppléants a annoncé une grève ouverte à partir de ce lundi 6 janvier 2024, marquant un tournant dans leur mouvement de protestation contre le non-versement de leurs indemnités financières.
Ce boycott de la reprise des cours vise à attirer l’attention des autorités sur leurs revendications, jugées essentielles pour rétablir l’équité et garantir leurs droits professionnels.
Dans une déclaration officielle, Wafa Dellansi, coordinatrice nationale des enseignants suppléants, a confirmé que cette action radicale résulte d’un sentiment d’injustice croissant parmi les enseignants concernés.
« Nous exigeons le versement immédiat des indemnités qui nous sont dues, ainsi que la régularisation de notre statut par la publication d’un décret réglementaire », a-t-elle affirmé.
La grève a démarré ce matin après la traditionnelle levée du drapeau dans les établissements scolaires. Les enseignants ont ensuite notifié leur participation au mouvement de grève aux directeurs et surveillants généraux, annonçant leur intention de boycotter les cours jusqu’à satisfaction de leurs revendications.
Le mouvement ne se limite pas à une simple suspension des cours. Les enseignants suppléants ont prévu plusieurs actions pour intensifier leur pression sur les autorités.
En premier lieu, des sit-in se tiendront dans les délégations régionales afin de donner de la visibilité à leur mouvement et de mobiliser davantage de soutien. Une pétition accompagnée de signatures sera également transmise au ministère de l’Éducation, constituant une démarche formelle pour exiger une réponse concrète.
Ces actions visent non seulement à défendre leurs droits, mais aussi à alerter l’opinion publique et les institutions sur leurs conditions de travail précaires.
L’impact de cette grève sur le fonctionnement des établissements scolaires pourrait s’avérer significatif, en particulier dans les régions où les enseignants suppléants représentent une part importante du corps enseignant. Le boycott des cours, combiné aux sit-in et aux manifestations prévues, risque de perturber sérieusement le rythme scolaire, au grand dam des élèves et de leurs familles.