Selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), les salariés immigrés âgés de 15 à 64 ans travaillent d’abord moins souvent dans la fonction publique que les personnes sans ascendance migratoire : 13,9 % contre 23,6 % en 2021. Un écart de près de 10 points lié notamment au fait que de nombreux postes, dans l’Éducation nationale, la police ou encore l’armée ne sont pas accessibles aux citoyens de nationalité étrangère.
Le métier d’employé de maison est celui qui recourt le plus à la main-d’œuvre immigrée : 38,8 % des emplois de cette profession sont occupés par des immigrés, soit près de quatre fois plus que leur part dans l’emploi total en France (10 %). Le podium des métiers où les immigrés sont les plus présents est complété par les agents de gardiennage et de sécurité qui emploient 28,4 % d’immigrés et les ouvriers non qualifiés du gros œuvre du bâtiment (27 %).
Des différences selon le lieu de naissance
Viennent ensuite les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment (24,8 %), les professionnels de la politique et du clergé (24,1 %), les cuisiniers (22 %), les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration (19,3 %), les ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l’extraction (19,3 %), les agents d’entretien (17,4 %), les patrons de cafés et de restaurants (16,9 %), les ingénieurs de l’informatique (14 %).
À LIRE AUSSI Loi immigration : la France risque de perdre le juteux marché des étudiants étrangersLes immigrés exercent également des métiers différents selon leur lieu de naissance. Ceux originaires d’Europe sont fortement spécialisés dans les professions d’ouvriers du bâtiment et d’emplois peu qualifiés de service. Ceux nés en Asie se consacrent prioritairement aux métiers de l’hôtellerie-restauration et d’ouvriers du textile, ceux venant d’Afrique aux métiers de service (agents de gardiennage, aides à domicile, aides-soignants…).
À noter, enfin, que les immigrés d’Afrique du Nord sont surreprésentés au sein des métiers du numérique, ce que la Dares explique notamment par le fait que les étudiants d’origine maghrébine s’orientent davantage vers les filières scientifiques que la moyenne.