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En Libye, les deux camps rivaux s’accordent pour mettre fin à la crise de la Banque centrale

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Les deux camps rivaux en Libye ont signé jeudi 26 septembre, sous l’égide de l’ONU, un accord pour la nomination d’un nouveau gouverneur de la Banque centrale, au centre d’une lutte de pouvoir depuis plus d’un mois.

Le document a été signé par deux représentants du Parlement qui siège à l’est du pays et du Haut Conseil d’Etat (HCE), qui fait office de Sénat et basé à Tripoli (ouest), lors d’une cérémonie au siège de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul) en présence de chefs des missions diplomatiques.

Chute de la production pétrolière

En proie au chaos depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est gouvernée par deux exécutifs rivaux : celui d’Abdel Hamid Dbeibah installé à Tripoli (ouest) et reconnu par l’ONU, et un autre dans l’est du pays, soutenu par le maréchal Khalifa Haftar. Ripostant à l’éviction le 18 août par les autorités de l’Ouest du gouverneur Sadiq Al-Kebir, leurs rivaux de l’Est ont stoppé la production et les exportations pétrolières le 26 août.

Ce blocus a provoqué la chute de moitié de la production (1,2 million de barils par jour) à la fin août, selon la compagnie nationale de pétrole. Le gouverneur gère la manne pétrolière et le budget de l’Etat réparti entre les différentes régions dans un pays qui tire quasiment la totalité de ses ressources de l’exploitation du pétrole.

Selon le texte de l’accord publié par la Manul, les deux camps se sont mis d’accord sur la nomination de Naji Issa, un cadre de la Banque centrale de Libye (BCL), comme nouveau gouverneur. Le Parlement doit entériner la nomination du gouverneur et de son adjoint, Marii Al-Barassi, dans un délai d’une semaine, selon la même source.

S’exprimant au début de la cérémonie de signature, Stéphanie Koury, cheffe par intérim de la Manul, a souligné la nécessité de la levée du blocus pétrolier imposé par les autorités de l’est du pays. Il faut que toutes les parties libyennes « protègent les ressources » du pays et les mettent à l’abri des « rivalités politiques ».

Le Monde avec AFP

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