Là où le père avait attendu d’avoir passé trois décennies au pouvoir pour s’adjuger cette dignité, le fils n’aura patienté que trois ans. Samedi 20 décembre, Mahamat Idriss Déby, 40 ans, doit être officiellement fait « maréchal du Tchad » lors d’une cérémonie dans la capitale, N’Djamena, une semaine après avoir obtenu ce titre grâce à un vote des parlementaires le 9 décembre. Un symbole qui doit lui permettre d’asseoir encore un peu plus son autorité, dans la lignée de son père, Idriss Déby Itno, qui a passé trente ans à la tête du pays (1990-2021).
A son arrivée au pouvoir, qui fut précipitée par la mort d’Idriss Déby Itno au combat, Mahamat Idriss Déby semblait avoir fort à faire pour s’imposer, lui qui avait été installé grâce à l’appui des officiers proches du président défunt. Déjouant les pronostics qui le voyaient emporté par ses tuteurs, il n’a cessé de renforcer son pouvoir, faisant adopter une nouvelle Constitution en 2023, jusqu’à se faire officiellement élire président avec 61 % des voix, en mai.
Le 29 décembre, il devrait s’octroyer sans difficulté une large majorité à l’issue des élections législatives, locales et provinciales dont son principal opposant, Succès Masra, a déjà annoncé le boycott.
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